Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale (35) : « l’étang d’Agrippa »
Datte: 16/10/2023,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Olga T, Source: Hds
AVERTISSEMENTS
Ce chapitre et le suivant couvrent le grand incendie de Rome et ses conséquences, en particulier la persécution des Chrétiens. Je conseille sur ces sujets la lecture des ouvrages suivants :
• Catherine Salles, « Et Rome brûla » (Larousse, 2009)
• Joël Schmidt : « Néron, monstre sanguinaire ou empereur visionnaire » (Larousse 2010)
• Catherine Salles : « Néron, empereur des arts » » (Perrin, 2019)
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RESUME DES CHAPITRES PRECEDENTS
Obligée de quitter Rome après la mort de Messaline, mais riche et libre, la patricienne Tullia vit à Baïes, la cité des plaisirs, où elle donne libre cours à son hypersexualité. De retour à Rome pour les obsèques de son père, Marcus, Tullia retrouve son ancien amant, Titus, le futur empereur, qui l’avait abandonné cinq ans auparavant. Tullia, qui passe désormais l’essentiel de son temps à Rome, redevient la maîtresse de Titus, qui, tout en menant sa vie de couple avec ses épouses successives, dispose d’elle comme il en a envie, y compris en partageant la belle matrone avec d’autres.
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Âgée désormais de 34 ans, Tullia est une femme mure. Elle est toujours aussi belle et connait, depuis qu’elle a retrouvé Titus, une période où son hypersexualité est exacerbée, comme ce fût le cas à d’autres moments de sa vie, en particulier quand elle était sous la coupe de Messaline.
Comme l’autre grand amour de Tullia, Vettius Valens, Titus découvre à son tour le candaulisme. Lui qui, lors de leur première relation, ...
... entre 55 et 57, exigeait l’exclusivité, prend désormais un vrai plaisir à partager son amante, au départ avec ses amis, puis au cours des orgies dont, en bon débauché, il est un participant assidu. Il ne se lasse pas de voir d’autres hommes baiser son insatiable maîtresse et d’admirer Tullia qui passe dans les bras de multiples amants. Titus et Tullia mènent, à l’instar de ce vécurent jadis Antoine et Cléopâtre, une « vie incomparable », un véritable tourbillon de fêtes et d’orgies.
À part envers Vettius Valens, Tullia n’a jamais été aussi amoureuse qu’elle ne l’est de Titus. De lui, elle accepte tout. À sa fidèle servante Marcia, qui lui reproche cette obéissance aveugle, Tullia répond : « Qu’il fasse de moi ce dont il a envie, pourvu qu’il me baise ! »
Tullia, qui, pendant plus d’une décennie, a été la reine incontestable des plaisirs de Baïes, va très vite dépasser la réputation de Messaline comme étant la plus grande Meretrix de l’empire. Tullia, bien que suivant les préceptes contraceptifs de Celse, célèbre médecin surnommé « le Cicéron de la médecine », ne peut éviter les grossesses et a donc recours, à deux reprises, à l’avortement. Elle est persuadée que ses grossesses ne peuvent être que l’œuvre de son homme, mais celui-ci est intransigeant, compte tenu des multiples amants de Tullia. Par contre, il veille soigneusement à l’éducation de Domitia, la fille que Tullia lui a donnée en 57, qu’il n’a pas osé reconnaitre et qu’il a fait adopter par son ami Curtilius ...