Clémentine
Datte: 04/07/2019,
Catégories:
fh,
amour,
revede,
amourcach,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... deux adultes : la petite chose fragile et le grand machin baraqué.
— Ah et puis, merde ! T’étais la femme de mon copain ! T’étais raide dingue de lui. Lui te faisait des tas de coups en douce, tu ne voyais rien de rien, sauf vers la fin. Moi, ça me désolait, j’avais même honte pour ce con de David.
— Tu le charges drôlement ton « copain » !
— C’est la stricte vérité, hélas. Pourtant, je le connais depuis la maternelle, tu le sais très bien. Il était bien dans le temps, oui, mais il a mal viré, il y a quatre, cinq ans ; tu n’y es pour rien, d’ailleurs !
— Contente de te l’entendre dire… C’est vrai que, de mon côté, je croyais pouvoir le faire changer. Une idée bien féminine… Je me suis plantée sur toute la ligne ! La seule chose de potable que j’ai réussi à faire, c’est ma fille !
— Tu peux en être fière : c’est une gamine adorable !
— Merci, Richard, merci…
L’attitude du géant change doucement, il semble se décontracter peu à peu :
— Tu vois, Laura, ce qui me désole le plus dans l’histoire, c’est que ce con avait une chance incroyable de t’avoir et qu’il n’a même pas su en tenir compte !
— Oh si qu’il en a tenu compte ! J’étais juste bonne à l’entretenir…
Richard resserre plus encore ses larges mains sur les bras de la jeune femme, certains de ses doigts posés sur l’arrondit des épaules. Il reprend d’une voix étrange :
— C’est la seule chose qu’il a vue en toi, ce con ! Bordel de merde, que j’aurais voulu être à sa place, t’avoir à moi, rien qu’à moi, ...
... m’occuper rien que de toi !
— Que… tu veux me dire quoi, là, dis ? demande Laura, les yeux grands écarquillés.
— Que j’étais raide dingue amoureux de toi, mais que t’étais la femme de mon copain, que j’avais pas d’espoir parce que t’étais accro à lui ! Voilà c’que je te dis !
— Tu… tu étais amoureux… de moi ?
— Oui.
Un énorme silence. Moi, j’attends, tranquillement calé dans le vaste canapé avec mes autres coopérateurs. Dommage que je n’ai pas une boîte de pop corn en main…
— Et… et maintenant, Richard ? Et maintenant ? Dis ?
— Oui…
— Oui, quoi ? Richard, dis-moi !
— Oui, je suis toujours raide dingue amoureux de toi !
Tête baissée, Laura sent ses jambes se dérober, il la retient ; elle s’assied au bord du canapé. Elle tremble légèrement, il ne sait pas quoi dire, il enlève ses mains puis il s’agenouille face à elle. Elle lève la tête :
— Pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ?
— Tu crois que c’est facile, Laura ? Il n’y a pas si longtemps, au début que tu vivais ici, je sentais bien que tu regrettais quand même de l’avoir quitté… Et puis, comment tu aurais pris la chose ? Si je te l’avais avoué, tu serais partie ? Tu aurais cédé par reconnaissance, par pitié ? Je ne veux pas de pitié, pas ça ! Tu comprends ?
— Oui… je comprends… Je veux savoir une chose, Richard…
— Tu veux savoir quoi, Laura ?
— Tu réponds franchement ?
— Je te le promets…
— Quand… enfin… quand je me promenais à moitié nue devant toi… à vouloir… t’aguicher… tu… tu m’as prise pour une… ...