Clémentine
Datte: 04/07/2019,
Catégories:
fh,
amour,
revede,
amourcach,
Auteur: Patrik, Source: Revebebe
... qui paye le loyer, l’eau, l’électricité, la bouffe ? Toi, peut-être ? C’est Laura, et ose me dire le contraire ! Toi, mis à part traîner dans les bars et des salles de dernière catégorie à vouloir épater la galerie, à dragouiller des gonzesses paumées…
— J’ai mon groupe de rock, moi !
— Ouais ! Pas un qui tienne correctement debout, tellement qu’ils ont de la bibine dans le sang ! Et ne parlons même pas des autres substances illicites !
David baisse la tête, rageur. Laura est complètement perdue, elle tripatouille ses longues mèches, signe chez elle qu’elle perd pied. Moi, la situation me convient, je ne compte plus les coups de pied que j’ai pu recevoir de cette rock star en herbe (tiens, là, je me risquerais bien à un petit jeu de mot, mais passons) !
— Très bien, la chose est entendue ! Laura, tu me ramasses tes affaires et celles de la petite, et tu me fais ta valise.
— Hein ? Mais…
— Fais ce que je te dis ! N’oublie pas de rembarquer ce qui t’appartient. Moi, je vais aller faire un petit tour avec mon cher ami et ex-père. Je te phone dès que nous revenons, c’est-à-dire dans deux heures environ.
— Mais… mais… Richard… je…
Le géant pose délicatement ses mains sur les frêles épaules de la jeune femme, il lui sourit :
— Ecoute, Laura, fais ce que je te dis. Tu préfères rester ici, dans ce trou à rat ? Soit, tu fais ce que tu veux, mais pas ta fille ! Pas question que ma filleule reste plus longtemps ici, j’ai déjà trop tardé !
— Tu… tu veux que je vienne ...
... aussi habiter chez toi ?
— Tu as tout compris !
C’est alors que l’autre crétin prouve à nouveau qu’il est décidément masochiste :
— Bien sûr qu’il veut te sauter, ma petite chérie ! Il prend prétexte de ma fille !
Paf ! J’ai déjà vu des baffes magistrales dans ma vie, mais là, je jurerais que c’est Obélix qui vient de flanquer une mandale à un frêle romain. C’est tout juste si David ne ricoche pas au plafond ! Moi, ça m’amuse ! Je pourrais le faire que je crierais :
— Encore !
--ooOoo-—
Deux heures plus tard, pile poil, je suis dans les bras de Clémentine, elle-même dans les bras de sa mère, dans la voiture de Richard, direction chez lui. J’aime sa maison, un plain-pied, pas très grande mais agréable à vivre, avec un jardin devant et derrière. J’y suis déjà allé ci et là, Richard s’occupant bien de sa presque fille…
— Pour… pourquoi tu fais tout ça ?
— Pourquoi je fais quoi ?
— Tu… tu veux être le père de Clé… et que, moi aussi, tu…
— Parce que j’en avais marre de vous voir chez cet abruti de con, toi qui gaspilles ta vie et Clémentine avec un père pareil ! Mettons cartes sur table : je considère ta fille comme la mienne, d’autant que tu sais que j’ai des problèmes de stérilité. Moi, j’ai une maison vide, toi, tu dois de trouver un chez-toi potable. Tu as passé les trois dernières années de ta vie à travailler pour remplir le trou sans fin de ses dettes de fainéant ! Et tout ça pour quoi, dis-moi ? T’as pas un rond de côté ! N’est-ce pas ?
— Tais-toi, ...