1. Clémentine


    Datte: 04/07/2019, Catégories: fh, amour, revede, amourcach, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... !
    — On faisait quelque chose de mal ?
    — Non… mais…
    — On ne faisait rien de mal, donc pas de problème ! N’est-ce pas ?
    — J’envie ta façon de voir les choses !
    
    Et Laura mange sa tartine tant bien que mal, sous l’œil attentif de sa fille. À peine la dernière bouchée avalée, la petite demande :
    
    — Mama, mama !
    — Oui, ma puce ?
    
    Clémentine désigne Richard du bout du doigt, puis questionne :
    
    — Pârin, dodo mama ?
    — Euh… ah, oui… Richard… euh, ton parrain a fait, hem, dodo… hem… avec maman…
    — Tu as le don des explications circonstanciées, ma chérie…
    — C’est ça, fous-toi de moi ! Moi, je ne sais plus où me mettre !
    — Sous la couette, comme hier soir !
    — C’est ça, rajoutes-en une louche ! Tu ne m’aides vraiment pas !
    
    La fillette regarde fixement sa mère qui ne sait plus où se mettre. Puis sur son visage se dessine un large sourire :
    
    — Pârin, papa avé mama ?
    — Euh… je ne comprends pas, ma puce…
    — À pû pârin ? Cé papa ?
    — Ben, ma puce, c’est que… Richard… oui, avec maman…
    — Pârin, nouvo papa à mwa !
    
    Richard se penche vers la fillette, il lui tend les bras, elle se jette dedans, toute joyeuse. Il la soulève au-dessus du lit, elle gazouille tout en battant des pieds et des bras, comme un petit oiseau. Peu après, Clémentine vient se nicher entre les deux adultes, ronronnant des tas de « mama » et de « papa ». De temps à autre, Laura essuie fugacement une petite larme. Même s’il ne le montre pas, Richard est ému, il s’abstient d’ailleurs de parler pour ne pas ...
    ... révéler une voix enrouée…
    
    Moi, je suis resté à l’entrée de la chambre, lâchement abandonné, mais au vu des circonstances, je lui pardonne sans problème.
    
    Puis les jours sont passés, les semaines, les mois, Clémentine grandit parmi ses peluches, sa maman, son papa et, bien sûr, moi, l’unique. Une petite famille ordinaire, soudée, vivant sous le même toit douillet, loin des tourments extérieurs. Un peu beaucoup rose bonbon, mais ma petite Clé aura tout le temps quand elle sera plus grande de se frotter à un monde cynique, froid et calculateur. Pour l’instant, elle vit toute heureuse dans son petit monde clos et confortable, et elle s’endort chaque soir avec une histoire de son papa, et un gros câlin de sa maman, à moins que ce ne soit l’inverse.
    
    Et bien sûr, toujours avec moi !
    
    --ooOoo-—
    
    Un grand lit sans dessus-dessous, des draps totalement défaits, deux corps repus. Le soleil filtre à travers les volets, illuminant doucement la pièce. La tête sur le ventre de son amant, ses cheveux épars, elle se tourne vers lui :
    
    — À ce que je vois, tu ne faiblis pas malgré les mois, et même les années !
    — Tu as une piètre opinion des sentiments que je te porte, ma chérie !
    — Allez, allez ! Comment un grand machin comme toi peut-il être amoureux d’une toute petite chose comme moi ?
    — Les extrêmes s’attirent, n’est-ce pas ?
    — Je commence à la connaître par cœur cette réponse ! Tu manques d’originalité, mon amour ! Enfin… euh… pas au lit en tout cas !
    — Tu m’en vois fier ...
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