« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (17) : Tullia e
Datte: 07/10/2023,
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Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Olga T, Source: Hds
... de la dot conséquente qu’il lui avait versée.
Les mœurs ont en effet beaucoup évolué depuis la période de la République et même depuis l’adoption de la fameuse « Lex Julia de adulteris », édictée par Auguste en 18 avant notre ère.
Il n’y a adultère chez les Romains que si une femme mariée a une relation sexuelle avec un homme autre que son mari légitime. L’adultère est, en principe, considéré comme un crime grave, car il menace la filiation. Les coupables d’adultère sont jugés plus sévèrement par les anciennes lois romaines que les auteurs de crimes de même importance dans la loi, comme le « stuprum », l’attentat à la pudeur. En théorie, un mari trompé pouvait se faire justice lui-même en tuant son épouse adultère. Plus précisément, un père surprenant sa fille en flagrant délit d’adultère dispose du ius occidentis (droit de tuer) sur sa fille et son amant. Néanmoins, le père de famille doit, soit tuer les deux amants, soit leur laisser la vie sauve. Il ne peut en aucun cas épargner un des amants sans s’exposer à des poursuites judiciaires pour homicide. Dans le cas où le mari prend en flagrant délit sa femme, il n’a pas le droit de la tuer. Mais il est autorisé à tuer l’amant, à la condition que celui-ci ait un rang social moins élevé que celui du mari. À partir du moment où le père ou le mari désire ne tuer personne, il a la possibilité de traduire les amants devant la justice
La « Lex Julia de adulteris » fit que l’adultère cessait d’être une affaire privée pour ...
... devenir un délit. Le mari trompé devait réclamer un procès. S’il ne le faisait pas, c’est le père de sa femme qui pouvait intenter une action, puis, passé un certain délai, n’importe quel citoyen romain, et donc en particulier l’empereur.
Cette loi est toujours en vigueur sous Claude mais les mœurs ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Sous la République, la femme était strictement soumise à l’autorité de son « seigneur et maître ». Désormais, elle l’égale, elle le concurrence, quand elle ne le domine pas. Elle était placée sous le régime de la communauté des biens ; elle vit à peu près sous celui de leur complète séparation. Elle s’enorgueillissait de sa fécondité, et elle la redoute. Elle était fidèle, elle est devenue volage et dépravée. Les divorces étaient rares, ils se succèdent à un rythme si rapide qu’y recourir avec cette désinvolture c’était vraiment, comme l’écrivit le poète Martial, pratiquer l’adultère légal.
La femme romaine est désormais financièrement indépendante et jouit dans le mariage des mêmes droits que l’homme. Pour divorcer, il suffit que l’un des époux fasse une demande devant témoins : l’union est aussitôt dissoute. Tullia ne l’a pas fait jusqu’à présent pour ne pas indisposer la puissante Messaline, qui s’oppose fermement à son divorce.
Valens va être d’autant plus surpris de la réaction de Messaline, en fureur.
• Je t’avais mis en garde, Vettius Valens, au sujet de cette petite catin. Je t’avais dit de ne pas aller trop ...