1. La vie, la vraie


    Datte: 04/07/2019, Catégories: fh, couple, caférestau, intermast, Humour Auteur: Volatyl, Source: Revebebe

    ... survenant au même instant pour les deux amants.
    
    Après avoir quitté le restaurant muet, dans lequel de toute façon ils ne reviendraient jamais, les étreintes amoureuses, frôlements provocateurs et attouchements discrets continuèrent dans la rue, dans la voiture et jusqu’au logement. Ils étaient nécessaires après cette petite mort qu’ils n’attendaient pas si tôt dans la soirée, mais permettaient d’augurer une suite bien plus longue, le premier raz-de-marée hormonal étant passé.
    
    Tenir le fil conducteur de la mise en scène prévue pour cette seconde partie de soirée par la femme releva du défi tant les envies étaient fortes. Déjà dans la douche le savonnage mutuel à grand renfort de mousses érodait la volonté de résister aux assauts répétés de l’autre. Les doigts qui glissent sur la poitrine, s’immiscent entre les plis érogènes, les zones humides et bouillonnantes, le long de la hampe érigée vers le ciel. Chacun nettoyant l’autre sous toutes les coutures, insistant bien plus que nécessaire et avec une application et une douceur inhabituelle pour un lavage classique. Puis vint l’instant massage, les corps se frottant pour échauffer inutilement l’huile comestible et dont les gestes non conventionnels présageaient de finitions variées dont les positions ne sont pas sur la carte tarifaire du salon d’esthétique du quartier.
    
    Ce n’est que beaucoup plus tard, lorsque les corps étaient chauffés à blanc que se produisit l’explosion finale assourdie de râles conjoints. Les amants ...
    ... épuisés, heureux, s’endormaient imbriqués sous une couette éclipsant leur nudité au regard réprobateur de l’hôte félin dont l’agitation précédente empêchait le sommeil mérité d’une journée passée à ne rien faire.
    
    Au petit matin, les rayons de soleil traversant les anfractuosités des rideaux jouaient avec les paupières pesantes. Un frémissement sur le lit, un souffle un peu plus fort et un corps semblait reprendre vie.
    
    — Amour ?
    — Mmmmm.
    — Ne bouge pas.
    — Mmmmouiiii… NON, MAIS PUTAIN !
    — Je t’avais prévenue.
    — Sérieux, c’est toi qui as fait ça ?
    — Oui, je crois que je digère mal les fruits de mer d’hier soir, il devait y en avoir un de pas frais.
    — Tu parles, à croire que tu bouffes dans les cimetières, oui ! Salaud ! Viens m’embrasser plutôt que d’essayer de me tuer.
    — Tu te fous de moi ? Parce que tu peux parler de bouffer dans les cimetières, mais là franchement, toi, c’est un rat crevé que tu as dans la bouche et il a dû vomir avant de mourir, dit-il en lui frôlant les lèvres du bout des siennes en retenant sa respiration bien bruyamment.
    
    Après un passage aux toilettes rapide« Ça ne te ferait rien de fermer la porte, je suis en train de prendre mon café ! », direction la salle de bain.« Con de chat , il fait exprès d’aller chier juste quand je vais me brosser les dents, en plus il a foutu de la litière partout ça nique les pieds ! ».
    
    — Tu ne pouvais pas le dire que tu avais fini la cafetière, c’est toujours à moi d’en refaire une, t’es chiant !
    — Il me ...