La pêche au gros_3
Datte: 04/10/2023,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 3
Le temps était à l’orage. Yann sentait ses articulations le faire souffrir et maudit ses vieilles blessures de pêche.
Ces derniers temps, tout l’ennuyait, tout avait mauvais goût et tout le fatiguait.
Il n’en avait pas touché mot à la Kirsten, car elle se serait inquiétée, comme à chaque fois qu’il a un pet de travers.
Il descendit faire le tour de sa pêcherie, histoire de se dégourdir les jambes et de chasser ses mauvaises pensées.
Il passa à la réception et salua Claire qui était en train de scanner les codes-barres des caisses arrivées le matin même.
Il lui serra la main et elle lui fit un sourire.
Il salua également les caristes qui enlevaient les caisses du quai et les entassaient près de la pesée.
Il fit un clin d’œil à l’ouvrier de pesage qui, prenait les caisses une par une pour les déposer sur l’énorme plateau de la balance et notait dans le cahier d’enregistrement les poids précis de chacune, après les avoir étiquetées.
Il se dirigea ensuite à l’intérieur de l’entrepôt où se trouvait les tapis roulants transportant les caisses depuis l’aire de réception, jusqu’aux armoires réfrigérantes.
Là, il serra de nombreuses mains, celles des manutentionnaires qui rangeaient les caisses en fonction de leur contenu.
Il croisa ensuite les manut-porteurs, qui approvisionnaient les plans de ...
... travail des écailleuses.
C’est là qu’il croisait, tous les matins, Anaëlle et Azilis, et les saluait, comme toutes les autres ouvrières du laboratoire.
Il alla ensuite au marché à la criée saluer tous les crieurs et finit enfin par le marché couvert où les étales étaient régulièrement alimentées en glace et en poissons frais.
C’est en remontant à son bureau que sa poitrine commença à se serrer, lui faisant un mal de chien. Arrivé devant la porte, la douleur fut terrible et il s’écroula lourdement sur la moquette de l’étage dans un fracas du tonnerre.
La comptable qui laissait toujours sa porte ouverte bondit et trouva son patron gisant à terre, les yeux révulsés, la bouche tordue et la langue pendante.
Coralie qui embauchait se précipita et hurla.
- Tonton ! Babeth, Vite, appelle le SAMU.
Quinze minutes plus tard, Yann était emporté par l’ambulance.
Coralie prévint sa tante, puis sa mère.
Tout le monde se retrouva à l’hôpital, attendant des nouvelles dans la salle d’attente de l’accueil.
La première, Kirsten appela son fils pour l’informer de la situation.
Elouan raccrocha. En dépit de son ressentiment à l’égard de son père, il était bouleversé par la nouvelle de son AVC.
Après avoir informé sa secrétaire, il se précipita jusqu’à sa voiture et démarra sur les chapeaux de roue prenant la direction de l’aéroport d’Exeter. Il en avait pour environs cinquante minutes. De là, il prendrait le vol régulier pour Brest, sa secrétaire lui prenant le billet ...