Un coup sur la tête
Datte: 01/10/2023,
Catégories:
fh,
couple,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
délire,
fantastiqu,
merveilleu,
fantastiq,
Auteur: Rosenrot, Source: Revebebe
... avant de dormir le soir, lors d’une méditation, dans son imaginaire il invite un groupe de personnes pour tenir une sorte de conseil qu’il préside. Ces personnes peuvent être des personnalités aussi bien vivantes que décédées, réelles ou fictives. Il peut aussi s’agir de proches. En gros cela peut être n’importe qui. Donc il invite ces personnes de son choix à une sorte de « conseil imaginaire », il dialogue avec elles pour résoudre un problème qu’il rencontre, améliorer les aspects de sa vie, etc. Il choisit des personnes avec des traits de caractère assez exceptionnels et positifs afin de pouvoir en profiter. C’est un peu perché je l’avoue, mais il paraît que cela peut fonctionner. Le hic c’est qu’à aucun moment il ne dit comment procéder exactement pour atteindre cet état de méditation et pouvoir réellement profiter de ce qui semble être « l’intelligence collective ».
Je suis encore absorbée dans ma lecture quand j’arrive dans mon bureau. Je réfléchis à qui je pourrais donner un siège lors de mon conseil à moi si j’en avais l’occasion. Cela m’aiderait bien d’avoir des avis, des recommandations éclairées et pertinentes pour mon dilemme et m’aider à faire un choix. Je pose mon sac sur mon bureau et j’ouvre ma fenêtre pour aérer un peu. Quelle connerie ! Il y a du vent et les quelques papiers sur mon bureau s’envolent ainsi que mon marque-page. Cette fois je ne crie pas de grossièreté, ce ne serait pas très professionnel. Quelqu’un pourrait m’entendre. Alors je fais ce ...
... que tout le monde fait, je les crie dans ma tête et j’insulte tout le monde en silence, le vent, les papiers, la terre entière… Pas un son ne sort de ma bouche, mais je suis rouge de colère et j’écarquille les yeux façon psychopathe en soufflant par le nez et en serrant les poings.
Je me précipite et je me penche pour ramasser mon marque-page et mes papiers. En me relevant brusquement je me cogne violemment l’arrière de la tête contre le coin de la fenêtre qui s’est complètement ouverte avec ce même maudit vent. Je tape bien fort. Non ça ne résonne pas. Oui, ça fait mal. Mais pas le temps de crier ma douleur ni même de me rattraper. Je tombe, que dis-je, je m’écrase bien à plat avec vraiment aucune élégance sur le sol. Il ne se passe qu’un quart de seconde, mais j’ai le temps de penser à quel point cette situation est ridicule. Tout est au ralenti d’un seul coup. La chute, ce quart de seconde, dure une éternité. Et j’ai mal. Est-ce que ça fait ça de mourir ? Mes yeux, mon visage, mon nez entrent en contact avec le sol et s’aplatissent. J’ai l’impression que cela dure de très longues secondes. Et d’un seul coup plus rien. Plus un bruit. C’est tout noir.
Quelques secondes après j’ai la sensation de tomber. Je suis toujours dans le noir complet. Je sais que je suis déjà au sol pourtant, difficile de tomber plus bas. Mais ça continue, je tombe vraiment ! Et soudain je me sens comme aspirée. Vous n’allez pas me croire si je vous décris ce que je vis là tout de suite. J’ai ...