Corfou – dimanche - Histoires de Sexe

Corfou – dimanche

... train d’être copieusement zieutées par les hommes, serviette en main, Yolande se place à mes côtés :

— Je sais que je te l’ai déjà dit hier, Nadine, mais toi, t’as du matos !
— Et j’en suis fière !
— Au fait, tu retournes à la plouf avec ton rosebud ?
— Norbert souhaite que je le garde.
— Je vois le genre…

Puis ma voisine se tourne vers Charles :

— Et toi, évite de nous refaire tes poufs à la plouf !
— Mais j’ai rien dit !
— Justement, continue !
— Halala, je suis un pauv’ malheureux brimé !
— Mais oui, c’est c’là, mon petit Caliméro !

C’est ainsi que toutes les cinq, serviettes en main, nous sommes parties vers la crique, sous l’œil grivois des hommes restés sur place. Comme hier, main dans la main, Cécile et Betty nous suivent sur la pente, enlacées toutes les deux, sans se soucier de leur entourage. Chemin faisant, je regarde mieux les alentours. Je constate qu’il n’y a guère la place pour stationner des véhicules(peut-être trois, en serrant), sans parler du chemin qui est assez chaotique pour des roues normales.

Après avoir déposé nos serviettes sur le sable, nous nous retrouvons toutes les cinq dans l’eau. Un peu à l’écart, Betty et Cécile se dévorent mutuellement à coups des gros baisers. Détournant le regard, je demande à mes deux voisines :

— Au fait, pourquoi les hommes ne nous accompagnent pas ?
— Ah oui, t’es pas au courant ! C’est un arrangement : ils nous fichent la paix durant une bonne heure, voire deux, on fait ce qu’on veut, eux ...

... de leur côté, et nous du nôtre.
— Ah, OK…

Amandine ajoute alors sans complexe :

— Une sorte de pause avant que ces obsédés viennent nous baiser comme des bêtes !
— Euh… c’est reculer pour mieux sauter, non ?
— C’est reculer pour mieux se faire sauter, oui !

Puis elle éclate de rire ! Un peu étonnée, je regarde Yolande qui me répond muettement quelque chose comme « t’inquiète pas ». Hier, j’ai bien vu qu’Amandine ne détestait pas du tout que son compagnon s’occupe d’elle à fond, et le bonhomme avait de la ressource et de la résistance pour l’exaucer dans ses petits délires sexuels.

Tandis que les deux lesbiennes se sentent toujours seules au monde, Amandine, Yolande et moi parlons d’un peu de tout. Fatalement, la conversation tombe sur mes antécédents en matière de libertinage.

— Donc, t’en es pas du tout à tes premières incartades ?
— Non. Déjà avant de rencontrer Sylvain, je n’étais pas toujours très sage, je l’avoue, mais… comment dire…
— T’es passée de la phase artisanale à la phase industrielle avec lui, c’est ça ?

Mes seins flottant à la surface de l’eau, je me mets à rire :

— On va le dire comme ça ! Je dirais plutôt de la phase amatrice à la phase artisanale, car j’ai rencontré des femmes qui allaient nettement plus loin que moi dans ce domaine !
— Ah bon ? Raconte ?
— Je me souviens d’une certaine Noémie qui sautait carrément sur tout ce qui bougeait. Une dizaine de bonshommes à la fois ne lui faisait pas peur. Elle a même participé à des ...