Le choix de Sophie
Datte: 04/07/2019,
Catégories:
ff,
jeunes,
Oral
fist,
init,
initff,
Auteur: Yubaba.gg, Source: Revebebe
Inutile de dire que je ne m’attendais pas à la trouver à ma porte en cette fin de mois d’août. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit venue me dire au revoir, maintenant que nos vies se séparaient pour enfin commencer. Je ne me souviens pas de l’avoir fait entrer, mais pourtant, c’était bien elle, assise sur mon canapé-lit, ses yeux vert d’eau plantés au fond des miens. C’étaient bien ses lèvres qui m’avaient toujours semblées si attirantes et qui me racontaient son été, visiblement bien plus brûlant que le mien.
Je n’avais jamais pensé que je représentais quoi que ce soit pour elle. Bien sûr, j’avais moi aussi quelques talents, bien sûr je n’avais à rougir ni de mon esprit, ni de mon corps assez justement proportionné.
Mais elle représentait pour moi, et pour nous tous, une étoile quasiment inaccessible, le génie et la féminité incarnés.
Et c’est moi qu’elle a choisi pour vider son cœur de ce premier grand chagrin d’amour. Et c’est pour cela que nous sommes maintenant épaule contre épaule, dans la pénombre de mon petit appartement, pour que je ne voie pas ses larmes. Et c’est ainsi qu’elle me raconte tout… la rencontre, la reconnaissance, l’attente, le désir frustré, puis enfin la première fois sur une plage du midi. Elle ne m’épargne rien, et même si elle choisi les mots avec soin, des images de plus en plus nettes s’inscrivent dans mon esprit.
L’étrangeté de la situation semble lui échapper. Pourtant, elle ne peut pas ignorer la portée des paroles qu’elle ...
... prononce. Et sa tête sur mon épaule, le parfum de ses cheveux, la douce pression de son sein sur mon bras font naître des images érotiques de plus en plus précises. Petit à petit, ce ne sont plus des mains d’hommes qui caressent son corps. Ce sont bien mes lèvres qui frôlent son sein dressé, et mes mains qui descendent vers son ventre, avidement. Et si mon sexe se crispe, c’est bien à l’idée simplement de sentir sa peau sous ma langue.
J’ai l’impression que chacune de ses phrases pourrait aussi s’appliquer au désir sourd que j’ai de cette fille sublime, et que j’ose à peine m’avouer.
Plongée dans mes divagations érotiques, je n’ai pas écouté la fin de l’histoire.
— Et voilà, depuis que je suis rentrée, je n’ai plus aucune nouvelle, et je meurs chaque jour d’être loin de lui.
En disant cela, elle a posé sa main sur mon bras pour réclamer un peu plus de réconfort. Ce contact a provoqué sur ma peau un délicieux frisson qui n’a malheureusement rien à voir avec le réconfort. Je m’entends alors murmurer malgré moi :
— Mais ce serait plus terrible encore si tu étais près de lui, et que tu ne puisses pas le toucher.
— Si j’étais près de lui, je ne supporterais pas de ne pas le toucher, tu ne peux pas savoir quelle torture cela représenterait.
Sa main serre mon bras, comme pour me convaincre.
Mon cœur battant la chamade me fait définitivement chavirer.
Je saisis alors sa main et la porte à ma bouche. J’embrasse sa paume ouverte, puis le bout de ses doigts, sur ...