COLLECTION COCU. Cocu, mais quelle chance ! (1/2)
Datte: 20/09/2023,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: CHRIS71, Source: Hds
Aujourd’hui madame Odette, la patronne des établissements Tisserant où je travaille, a réuni un conseil d’administration exceptionnel avec pour ordre du jour, bizarre, aucun sur la convocation.
Je m’appelle Serge, 25 ans fils de Solange, jeune employée des filatures Tisserant, nous ayant quitté depuis peu d’un cancer des ovaires.
Étant sans emploi à cette période, je me suis vu proposer un poste de mécanicien sur machine, métier que ma mère désirait me voir embrassé.
J’ai bien compris que c’était par compassion pour ma mère que ce poste m’a été proposé, mais le travail étant rare dans ce nord de la France, je me suis empressé de l’accepter.
Il y a peu, j’ai été sollicité en recevant une lettre anonyme à postuler pour le poste de représentant du personnel au conseil d’administration.
J’ignorais de qui cette lettre venait, mais sentant là la possibilité de glander une partie de mon temps, j’ai accepté.
Lorsque je rentre dans la salle du conseil, dans le château de la famille Tisserant, accolé aux filatures.
Filatures créées par le grand-père de madame Odette la patronne, mariée à Pierre la cinquantaine comme elle, une chose semble étrange.
En temps normal, à chaque conseil où j’ai assisté sans prendre la parole bien sûr, au bout de table là où les patrons se tiennent, deux chaises et deux dossiers, devant eux.
Aujourd’hui trois chaises et trois dossiers.
Je sais que les temps sont durs dans le monde de la filature et j’ai bien peur que la patronne ...
... nous annonce l’arrivée d’un administrateur qui va prendre la direction de l’entreprise.
Qui dit administrateur, dit licenciement et comme je suis le plus jeune embauché sauf veine de cocu, je vais être dans la charrette ?
Tous s’installent, je sais que les patrons ont ouvert leur capital et que les 6 personnes qui sont là, possèdent 30 % de la société Tisserant, les 70 autres restant propriété de madame Odette.
Parmi eux, Charles-Antoine, mon pote de maternel, nous avons le même âge, mais ennemi dès que nous avons grandi.
C’est le fils d’une grosse famille bourgeoise et à ce titre, il est fiancé à Rose des fileries et tisseries Colin.
À ce titre, ils possèdent 10 des 30 % de notre société et ils ont la plus grosse part en rapport des cinq autres.
C’est la deuxième fois qu’il représente son futur beau-père alité à l’article de la mort.
Lorsque celui-ci aura épousé Rose et que le patriarche sera mort, il héritera de la société Colin, avec une chance de cocu, l’argent appelant l’argent.
Avec ses dents de carnassier, de l’autre côté de la table à l’autre bout de la grande table du conseil, il me toise déjà en terrain conquis sur notre entreprise et, hélas, sur Rose, que j’ai toujours aimé.
• Bonjour à tous, je vous ai réuni à ce jour, pour vous annoncer des décisions que nous avons prises avec Pierre, le directeur de notre société et bien sûr mon époux.
Tous, vous savez, que j’ai désespérément essayé d’avoir un fils, mais cela m’a été refusé.
Il ...