Fétichismes - Histoires de Sexe

Fétichismes

... premier étage, j’en ai été soufflée : dans le salon, on aurait pu caser quatre studios HLM de la taille de celui que nous venons de quitter.

Pour le moment, une seule chambre est disponible à l’étage, la seconde, qu’elle pensait louer à une étudiante, sera pour moi. Je suis aux anges ! Sophie nous propose de faire une petite fête pour notre arrivée, et Léna suggère de l’organiser lors du prochain week-end, car dans la semaine, j’aurai franchi le cap de la majorité.

— D’accord, on va essayer de fêter cela dignement, mais avec modération ! Je vous laisse, je vais enfin pouvoir profiter pleinement de ma maison ; ces derniers temps, je ne dormais pas tranquille. Servez-vous dans le frigo, et bonne nuit.

Elle prend Léna dans ses bras, l’embrasse tendrement puis se tourne vers moi, pour me faire la bise. J’ai l’impression qu’elle ne sait pas bien viser : elle a effleuré mes lèvres… Ou alors ?

Au moment de nous coucher, je me dirige vers le canapé du salon, et demande à Léna :

— Tu sais comment on ouvre ce truc ?
— Non. Elle hésite : est-ce que tu te souviens de la dernière fois que tu as dormi dans un vrai grand lit ?
— Non, je ne crois pas que ce soit déjà arrivé.
— Je sais. Elle hésite encore : écoute, aujourd’hui est un jour à part, je crois qu’une nouvelle vie nous attend. Pour fêter ta majorité, je ne sais pas quoi t’offrir, nous ne sommes pas riches. Mais je pense que quelque chose, dont tu as envie depuis longtemps, pourrait te plaire : dormir avec moi, ...

... dans un vrai lit, cette nuit. Qu’en penses-tu ?
— Tu m’invites à dormir près de toi ? Tu ne crois pas que cela pourrait déraper ?
— De ma part, non ! J’ai bien dit « dormir » ! Dormir, entre filles, en se tenant chaud, je pense qu’il n’y a aucun mal. Ne te fais pas de film…
— Vrai ? Je t’adoooore… Ne t’inquiète pas, je ne veux rien d’autre que me chauffer les pieds !
— Alors viens te coucher, je suis crevée !

Léna se déshabille rapidement, pose toutes ses affaires sur la chaise. Elle enfile un pyjama en satin avec son shorty, et se glisse sous les couvertures :

— Alors ? Tu attends quoi ?

Je commence à me déshabiller à mon tour, quand j’arrive à ma culotte, j’hésite :

— Que dois-je mettre ?
— Tu gardes ta culotte. Tu n’as plus ma nuisette ?

J’enfile la nuisette qu’elle m’a prêtée et je viens me glisser dans le lit. J’essaie de rapprocher mes pieds d’elle, mais… elle a les pieds glacés ! Du coup, je retire mes pieds le plus loin possible ! Un déménagement, c’est crevant… nous nous endormons comme des masses.

Cette nuit-là, j’ai fait de beaux rêves : j’étais une princesse dans un château, dans un vrai lit, immense ! Je pouvais prendre mes aises, m’étirer comme je voulais… Il y avait un beau prince qui m’embrassait…

Le lendemain, je me réveille difficilement. Lorsque j’ouvre les yeux, je reste quelques secondes à me demander où je suis : le château a disparu, le prince aussi ! Je tends le bras vers Léna : personne. Je regarde le réveil : 9 h 45 ! Oh là là ...