1. Lectures érotiques (6). Emmanuelle Arsan : Emmanuelle, la leçon d'homme


    Datte: 02/07/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... d'Emmanuelle. Cette scène est naturellement choquante. Emmanuelle, s'en rendant compte, aurait dû immédiatement mettre fin à ce qu'elle était en train de faire. Mais, en même temps, je me suis remémorée ce que j'ai connu alors que j'étais à peine pubère, la première fois où j'ai, en cachette, observé ma mère avec son amant. « Le garçon était le plus proche, mais la fillette s'était blottie contre lui pour mieux voir. Immobiles et le souffle retenu, ils fixaient Emmanuelle de leurs pupilles élargies, où elle ne put rien lire d'autre qu'une curiosité fascinée ». Oui, je me mets à la place de cette fillette : chez moi aussi il y avait de la curiosité. J'avais été attirée par des gémissements, qui se transformaient en cris, puis en hurlements de plaisir. J'avais reconnu la voix de ma mère, au départ j'étais inquiète, je croyais qu'elle souffrait. Je me suis approchée sans faire de bruit. Et c'est que j'ai vu, sans me faire repérer, à travers cette porte entrouverte, m'a moi aussi fascinée. Ce n'était plus la mère sévère que je craignais et détestais, celle que je considérais comme une rivale auprès de mon père, mais une autre femme, qui suppliait son amant de la baiser plus fort, encore et encore. Comme cela a dû être le cas pour cette gamine, cette vision a été déterminante pour moi dans mon évolution vers l'hypersexualité. J'en reparlerai ultérieurement
    
    « Il faudrait que chaque femme se mette, ne serait-ce que dix minutes, une fois dans sa vie, dans la peau d'Emmanuelle», ...
    ... disait l'auteure. Je me suis souvent imaginée dans un parcours que j'ai été amené à revivre, en tant qu'hypersexuelle. Comme beaucoup des lecteurs de HdS, Emmanuelle est le premier roman érotique que j'ai lu.
    
    L'ouvrage, je l'ai découvert, clandestinement, dans la bibliothèque familiale.
    
    Je l'ai lu en Français, que je parle et écrit depuis l'enfance. Non seulement c'est pour moi la langue de l'amour, du plaisir et de la liberté, celle du pays qui était celui de ma mère et qui est désormais le mien, depuis que j'ai lié, je l'espère définitivement, mon destin à celui qui m'a fait découvrir tout le potentiel de mes sens, qui m'a fait comprendre que j'étais faite, pour mon plaisir et le sien, pour les étreintes avec le de plus d'hommes possibles.
    
    Philippe a été à la fois pour moi ce que Jean et Mario ont été pour Emmanuelle.
    
    Depuis les débuts de ma puberté, j'avais découvert peu à peu l'effet que je fais aux hommes.
    
    Je ne comprenais pas pourquoi ma mère me reprochait de plus en plus en vivement la façon dont j'avais de m'habiller, de laisser les boutons de mon chemisier ouverts alors que je ne portais pas de soutien-gorge pour maintenir mes petits seins on encore de porter des jupes courtes. Je ne comprenais pas le regard appuyé des hommes, je ne comprenais pas pourquoi ma mère se fâchait quand je persistais à vouloir monter sur les genoux de mon père et à chercher auprès de lui bisous et caresses. Je sentais bien qu'il se passait quelque chose, car je sentais quelque ...