Lectures érotiques (6). Emmanuelle Arsan : Emmanuelle, la leçon d'homme
Datte: 02/07/2019,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Olga T, Source: Hds
... passait dans leur tête, le désarroi où devait les plonger l'événement dont ils étaient témoins, mais les idées s'effilochèrent en elle, son cerveau était traversé d'éblouissements et elle était bien trop heureuse pour se soucier vraiment d'autrui.
Quand, à l'accélération des mouvements, à une certaine raideur des mains qui agrippaient ses fesses et, aussi, à une brusque enflure et aux pulsations de l'organe qui la traversait, elle comprit que son partenaire allait éjaculer, elle-même se laissa entraîner. Le fouet du sperme porta au paroxysme son plaisir. Pendant tout le temps qu'il se vidait en elle, l'homme se maintint très loin au fond de son vagin, abuté de ce fait, au col de sa matrice et, même au milieu de son spasme, Emmanuelle gardait assez d'imagination pour jouir du tableau qu'elle se faisait du méat dégorgeant des coulées crémeuses qu'aspirait, active et gourmande comme une bouche, l'ouverture oblongue de son utérus.
Le voyageur acheva son orgasme, et Emmanuelle se calma à son tour, envahie par un bien-être sans remords, à quoi la moindre chose contribuait : le glissement du mâle qui se retirait, le contact de la couverture qu'elle sentit qu'il étendait sur elle, le confort de la couchette et l'opacité montante et tiède du sommeil qui la recouvrit. »
Un dernier extrait :
« L'avion avait franchi la nuit comme un pont, aveugle aux déserts de l'Inde, aux golfes, aux estuaires, aux rizières. Lorsque Emmanuelle ouvrit les yeux, une aube qu'elle ne pouvait ...
... voir irisait les contours de la Chaîne Birmane, cependant qu'à l'intérieur de la cabine la lueur mauve des veilleuses ne laissait rien deviner du dépaysement ni de l'heure du jour.
La couverture blanche était tombée de la couchette et Emmanuelle était étendue, nue, sur le côté gauche, pelotonnée comme un enfant frileux. Son vainqueur dormait.
Emmanuelle, reprenait conscience par degrés, restait immobile. Rien de ce qu'elle pouvait penser ne se laissait lire sur son visage. Au bout d'un temps assez long, elle étira lentement les jambes, cambra les reins, se retourna sur le dos, tâtonnant de la main pour se recouvrir. Mais son geste resta suspendu : un homme, debout dans le couloir, la regardait.
L'inconnu, dans la position qu'il occupait par rapport à elle, lui parut d'une stature gigantesque et la jeune femme se dit aussi qu'il était invraisemblablement beau. C'est sans doute cette beauté qui fit qu'elle oublia sa nudité, ou du moins n'en fut pas gênée. Elle pensait : c'est une statue grecque. Un tel chef d'oeuvre ne peut pas être vivant. Un fragment de poème la traversa, qui n'était pas grec : Deité du temple en ruine' Elle aurait voulu des primevères, des herbes jaunies, à foison au pied du dieu, des feuillages en vrille autour de son socle et qu'un souffle de vent fît remuer les courts cheveux d'agneau qui bouclaient sur ses oreilles et son front. Le regard d'Emmanuelle longea l'arête rectiligne du nez, se posa sur les lèvres ourlées, sur le menton de marbre. Deux ...