Hors-Série : La Première Année de Médecine - 1/2
Datte: 01/07/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: CapitolReef, Source: Hds
Je vais essayer de couper un peu avec les différentes histoires que l'on peut trouver, où un mec qui se dit hétéro se retrouve à quatre pattes dans une cave. Je suis un gay "calme" si on peut appeler ça comme ça : je m'assume sans pour autant être particulièrement exubérant, et je n'essaie pas de me taper tout ce qui bouge, même si je ne suis pas contre un moment de plaisir s'il se présente à moi.
Et je vais vous raconter ce "moment de plaisir" :
Je viens de passer mon bac avec un an d'avance, et j'entre en Faculté de Médecine. Logé loin de chez moi, je suis sûr que mes parents ne vont pas venir m'embêter. Je suis un adolescent, encore en puberté, et même si mon corps a finit de changer, ça n'est pas le cas de mon esprit. Ce sont les années où on ne pense qu'au sexe, et que les jeunes passent leur temps à se branler (eh oui, va falloir assumer les mecs).
Comme certains le savent peut-être, la Première Année de Médecine est un concours d'une difficulté sans-nom : beaucoup d'élèves (dont moi) se tournent alors vers des structures privées qui leurs fournissent des cours supplémentaires en plus de ceux de la fac. Pour le premier jour de cours, une vingtaine d'élèves entre alors dans une salle de cours, et personne ne se connait. A la pause, on commence à discuter, on fait connaissance : je peux me vanter d'être assez fort pour me faire des amis. J'ai cette capacité à montrer une certaine assurance, même si en réalité je dois être l'organisme le plus anxieux de cette ...
... galaxie.
Nous sommes cinq ou six à discuter, en cercle, à nous demander d'où nous venons, ce que nous voulons faire plus tard... Et là, un jeune garçon vient s'incruster dans la conversation et commence à parler avec nous. A peine plus petit que moi, blond, avec la carrure d'un rugbymen (pour ceux qui connaissent des rugbymen, vous savez comme moi qu'il existe une "carrure" que l'on reconnait tout de suite). Et surtout, vous vous imaginez bien qu'il est beau. Maaaaaan Dieu qu'il est beau. Bah oui : on est généralement attiré par les gens beaux surtout dans le milieu gay. Je n'ose pas vraiment lui parler directement (parce que comme je l'ai dit, je n'ai en réalité aucune confiance en moi), et de toute façon le cours reprend.
A la fin de la séance, je me dirige vers les listes de groupes d'élèves, et j'obtiens son prénom : Paul (avec un nom en bonus). Sur le chemin du retour, je m'active à visiter ses profils sur Facebook, Insta... Je fais défiler les photos, assez classiques : son chien, ses vacances, ses muscles sur la plage (tiens des abdos !)... Et je suis content de me rendre compte de l'absence d'une chose : pas une seule fille (pas une !) sur ses photos. Ça ne veut rien dire pour l'instant, mais au moins la piste "homo" n'est pas exclue d'office : merci Détective Yann.
Le lendemain, rebelote. J'arrive en cours, le prof commence, mais le blond n'est pas là. Bah merde alors... Ah si le voilà (en retard) : il ne reste qu'une seule chaise libre, et elle est a coté de ...