Léo ou la Découverte (5)
Datte: 23/06/2019,
Catégories:
Divers,
Auteur: D3lta, Source: Xstory
... sentiment d’accumuler tout un stock de force mentale dont j’ai bien besoin.
***
— T’es encore en train de gober…
Je relève la tête en papillonnant des yeux. Autour de moi, tout le monde balance à la hâte ses affaires dans son sac.
— Merde, ça a sonné ?
— Depuis au moins 43 secondes ! S’exclame Mak. Bouge-toi, Hullier va hurler si on se pointe en retard en TP.
J’imite les autres et suis le flot d’élèves jusqu’aux vestiaires où on doit revêtir nos bleus de travail. Je baille aux corneilles tandis que je balance mon sac sur un banc. J’ai mal dormi la nuit dernière, et les deux prochaines heures à triturer l’intérieur d’un moteur essence sont loin de m’emballer.
J’ai un regain d’énergie cependant quand Mak pose son sac à côté du mien et retire sa veste. Dans ce qui est devenu une habitude coupable, je l’observe du coin de l’œil se déshabiller jusqu’à se retrouver en boxer pendant que je me change moi-même le plus rapidement possible.
Je suis bien conscient que ce n’est pas très bien de faire ça. Que c’est un peu ambigu, de mater son meilleur pote à moitié nu, surtout qu’entre les TP et les séances de sport, ce n’est pas les occasions qui manquent. Mais c’est plus fort que moi. Je ne peux pas m’en empêcher. Depuis que je me suis lancé ce défi fou de me tailler un corps qui me convient, il est devenu une sorte d’objectif à atteindre. Je ne le regarde plus avec jalousie et désespoir, comme je le faisais avant avec n’importe quel corps masculin que je ...
... pouvais voir plus ou moins dénudé, mais plutôt avec l’envie d’avoir le même. Et depuis ce moment surréaliste où nos pénis se sont retrouvés côte à côte et où j’ai pris conscience que mon complexe de taille n’avait pas vraiment lieu d’être, cet objectif ne me semble plus du tout surréaliste.
Son pénis… J’ai de nombreuses occasions de le voir encore une fois, dans les douches collectives de la salle de sport où je le suis désormais sans ressentir de gêne particulière. Je le regarde à chaque fois, comme pour m’assurer que je n’ai pas rêvé, que tout ce qui a pu se passer, aussi bizarre et surréaliste que ça puisse être, a bien eu lieu. Parfois même, je repense à lui en érection, raide et vibrant sous les mouvements de va et viens de Mak. Je revois en détail ses expressions de plaisir. Son éjaculation sonore. L’excitation suintant de l’écran de télévision sur lequel une parfaite inconnue au corps parfait se donnait du plaisir sans tabou. Toutes ces images débarquent souvent dans ma tête pendant mes séances de masturbation…
— Bon les gars, je sais que vous êtes tous pressés de revoir Hullier et sa moustache de trois mètres, mais avant ça j’ai une annonce à faire !
Je quitte Mak des yeux pour voir qui vient de haranguer la foule. C’est Simon. Grand de près de deux mètres, brun avec la dernière coupe à la mode, les yeux verts rendus flamboyants par des lentilles de contact, s’il devait rentrer dans une des catégories sociales qui régissent le lycée comme tous ceux du monde, ce ...