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Souvenirs de Venise
Datte: 23/06/2019, Catégories: fh, extracon, vacances, hotel, amour, Oral pénétratio, fsodo, nostalgie, Auteur: Romain, Source: Revebebe
... raté. Je fais signe au barman. Discrètement je lui demande : — Vous la connaissez ? — Non. C’est la première fois que je la vois. J’hésite, mais le refus cuisant de ma femme m’a tout de même laissé avec une vraie envie. Je m’approche d’elle, et le plus simplement possible – enfin, j’essaie de faire le plus naturel possible – je demande : — Si vous le permettez, je peux vous l’offrir ? Elle me regarde ; pire, elle me toise. Je peux voir la colère dans son regard lorsque : — Je suis assez grande pour me payer mes verres. Et elle m’ignore. Je retourne m’asseoir, mal à l’aise. Il y a longtemps que je ne me suis pas fait ramasser comme ça. Pourtant je constate que dans le miroir elle aussi me regarde après avoir échangé quelques mots avec le barman. Je la vois descendre de son siège et venir vers moi. — Excusez-moi. J’ai été maladroite. Je n’aurais pas dû vous rembarrer comme ça. — Ce n’est rien. Moi aussi j’ai été maladroit. Mais j’ai pensé que vous étiez… — Une escort ? elle sourit. — Je suis confus. Surtout ne pensez pas que vous… Je suis dans mes petits souliers. Cette femme doit être choquée qu’on puisse la confondre avec… — Une femme seule ! À cette heure ! Dans un bar d’hôtel ! — Laissez tomber, je ne me sens pas insultée. C’est même plutôt un compliment. — Alors laissez-moi vous offrir quelque chose. — Non, merci, deux verres me suffisent. Je n’ai pas l’habitude. — Ah ! — Je voulais juste soigner une déception. — Alors bienvenue au ...
... club. — Vous aussi ? — Eh oui. — Vous n’êtes pas seul à l’hôtel ? — Non, ma femme est dans la chambre. Elle se repose… Elle dort peut-être… Fatiguée… — Je sens comme de l’amertume. — On peut dire cela. J’espérais faire ce voyage de noces que nous n’avions pas pu faire. Vous voyez, un voyage avec tous les symboles mais aussi avec tout ce qui devait lui donner du piment. Elle rit. — Elle vous a fait le coup de la migraine ? — Presque. Elle rit encore. — Moi, il dormait lorsque je suis revenue de la salle de bain. — C’est pas mieux. — N’est-ce pas ? Je m’étais pourtant faite belle, on avait bien dîné mais il a trop bu et il s’est endormi. — Un goujat. — Merci. — Comment peut-on s’endormir alors qu’une belle femme s’est préparée pour vous ? — Merci, vous n’êtes pas mal non plus. — Il ne nous mérite pas. — C’est vrai. — Alors trinquons ! Nos verres sont vides. Un signe au barman, et cette fois-ci elle accepte de renouveler sa vodka. — À nous, dis-je. — À nous et à ceux qui dorment. — Oui, à ceux qui dorment et qui nous laissent… J’hésite à continuer, mais c’est elle qui termine : — Insatisfaits ? — Tout à fait "insatisfaits". Ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu. Lorsque nous trinquons, il est évident qu’une complicité s’est établie. La complicité de ceux qui ressentent la même frustration. Nos yeux ne se quittent pas alors que nous buvons "cul sec" nos deux alcools. Je ne sais si c’est l’alcool ou ce regard qui me trouble car je ...