1. Le Resort (11)


    Datte: 20/06/2019, Catégories: Trash, Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... empaler sur l’électrode de métal sans aucune lubrification préalable, m’exposant ainsi à d’éventuelles souffrances atroces. Et pourquoi s’était-il empressé d’aviser le Service de Santé au retour de ma visite chez Evnika ?
    
    La journée passa. Je pris un repas léger provenant de mon petit frigo.
    
    Vers 19h00, on frappe violemment à ma porte.
    
    « Qui est-ce ? je demande.
    
    — Sécurité ! »
    
    C’était Jean-Moïse lui-même. Du haut de ses deux mètres, il m’annonce la nouvelle fatidique :
    
    « Je vous amène au Carrousel. Maintenant, Monsieur.
    
    — Mais..., je ne suis pas prêt. Je dois...
    
    — Je sais, me coupa l’Haïtien. Vous avez cinq minutes. Et remettez votre mouchard en place. »
    
    Je me dirige vers la salle de bain pour un lavement Fleet. L’homme me gratifie d’un judicieux conseil :
    
    « Passez d’abord votre plug à l’eau chaude et lubrifiez-le bien. Il sera moins douloureux à réinsérer.
    
    — Eh bien..., merci !
    
    — À votre service, Monsieur. »
    
    Nous nous dirigeons vers le Service de Santé, endroit où se tiendra l’activité. Chemin faisant, le garde m’informe de mon nouveau statut :
    
    « À partir de maintenant, vous serez confiné dans votre chambre. Sorties interdites ! Demain je viendrai vous rencontrer pour un interrogatoire. Ne vous avisez pas de vous échapper : des hommes seront postés à votre porte. »
    
    Sur notre chemin, nous croisons d’autres G. A. S. À chaque rencontre, les gardes font un salut à Jean-Moïse :
    
    « Chef ! »
    
    ... et se remettent en position ...
    ... repos.
    
    Arrivés sur l’étage, nous passons une première porte identifiée : ‘Service de Santé’. L’agent m’introduit par la porte suivante, surveillée par deux G. A. S.
    
    « Je vous laisse, me dit Jean-Moïse. C’est ici. Assoyez-vous là et attendez. N’oubliez pas : vous recevrez ma visite demain matin. »
    
    Dans la pièce d’environ cinq mètres sur cinq où je me trouve, une table centrale, construite en bois massif, sur lequel repose un mince matelas recouvert d’un drap blanc. Sur une autre table, plus petite, un clipboard sur lequel sont attachées quelques pages, des tubes de lubrifiant, une boîte de gants d’examen, des papiers absorbants ainsi que d’autres objets, un semblant être un gode noir, l’autre, une cravache.
    
    Deux hommes sont déjà assis sur une chaise à mon arrivée. Un jeune blondin d’une vingtaine d’années, taille moyenne. L’autre, un Black comme on les voit en Afrique, un jeune costaud, mi-vingtaine aussi. Pas de docteure LeBel en vue, ni de Catherine. Nous sommes tous les trois seuls.
    
    « OK les boys, tout le monde à poil ! »
    
    Une porte se referme derrière la personne qui vient de parler. C’est elle. Alicia LeBel. Elle est exactement comme je l’ai imaginée : une silhouette sportive d’environ un mètre 80, portant sarrau blanc et souliers plats, cheveux noirs mi-longs attachés comme le veut l’éthique de toute profession médicale.
    
    Son allure intellectuelle et ses lunettes lui donnent clairement l’aspect d’une personne fraîchement émoulue de l’université. Ses joues ne ...
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