1. Garder scellées mes lèvres


    Datte: 16/06/2019, Catégories: fh, fplusag, extracon, Collègues / Travail cérébral, revede, Auteur: Athanagor, Source: Revebebe

    ... qu’il ne maîtrise plus l’expression de son plaisir.Il ne résistera pas longtemps à l’assaut de mes doigts, de ma langue et de mes lèvres liguées pour qu’il s’abandonne. Je le sens partir.C’est le moment. Il doit m’emmener avec lui ! Je lui tends mes fesses pour qu’il les saisisse et qu’il les tabasse de ses reins ! Comme ça ! Oui ! C’est bon ! Plus fort !Face à la violence du plaisir qui m’assaille, je perds toute maîtrise de mon corps. C’est le son de mes propres râles, provoqués par d’ultimes fessées, qui réanime mes sens. Enveloppée d’une exquise torpeur, je me tourne à temps pour profiter du spectacle de sa jouissance.Je ne réalise pas entièrement le bonheur que j’éprouve. La petite mort m’a prise au dépourvu. Notre dernière rencontre est si lointaine que j’avais oublié le mordant de sa faucille.
    
    Je suis presque perturbée de voir Vincent parmi mes collègues de travail, il participe pourtant tous les ans au barbecue de l’entreprise, mais pas sans se faire prier un minimum ! C’est la première année qu’il insiste pour venir, alors que, cette fois, je voudrais ne pas supporter le poids du lien conjugal.
    
    Il discute avec Yannick et je préfère prendre mes distances. J’ai peur que mon comportement me trahisse. Mais je ne peux pas m’empêcher de les observer de loin.
    
    J’assiste au face à face redouté. Mon mari bedonnant et le jeune stagiaire qui me fait bouillir le sang depuis trois mois. Ils ont l’air de copiner, c’est incroyable. Le vieux et le jeune. Celui qui ne me dit ...
    ... plus rien, sauf quand je le traîne devant la conseillère conjugale et celui qui connais le pouvoir qu’il a sur moi, mais qui n’en profite pas.
    
    Quelle tristesse tout à coup. Mon mari aussi avait ce pouvoir sur moi, j’avais cette même attirance viscérale pour lui. C’était si fort. C’était avant. Et lui avait su en profiter…
    
    Je réalise à quel point la lassitude a engourdi notre relation de couple. Depuis quand ? La naissance de notre fils ? Avant ?
    
    Vincent et son maudit ordinateur. Moi et mes incessantes remises en question. S’il n’y avait que ça…
    
    Ces derniers mois ressemblent à un combat dans l’objectif de garder une cohésion familiale. Je croyais être la seule à le mener, surtout pour mon fils. Aujourd’hui je ne sais plus. Vincent a changé dernièrement. Il multiplie les efforts et les attentions, sa présence au barbecue en est une preuve.
    
    Est-ce que je ne lui aurais pas définitivement fermé ma porte, lui refusant tout retour dans ma vie sentimentale, comme l’avais suggéré la conseillère conjugale ? Je ne sais plus… Il m’a fait souffrir. Parce que je l’aimais et que j’attendais trop de lui ? Pas seulement.
    
    Je regarde à nouveau mon mari. Bien sûr il n’est pas aussi beau que Yannick. Mais j’y retrouve ce qui m’a plu chez lui : son calme et son charisme. Je me rappelle la sensation de puissance et de bienveillance que j’ai ressentie lors de notre première rencontre.
    
    Je le connais par cœur et pourtant il m’a surprise aujourd’hui. D’abord avec un joli compliment ...