L'apprentie - Histoires de Sexe

L'apprentie

... fâcherait-il pas, en s’apercevant qu’au lieu de m’accepter telle que j’étais, prête à me donner à n’importe quel homme, je lui ai fait croire, si longtemps, si stupidement, même si j’étais sincère, que je ne pouvais baiser qu’avec lui ?

J’arrivais juste à temps pour la connexion, mais ce que je vis sur l’écran me coupa le souffle – et me sauva, d’une certaine manière, la mise…

La dernière connexion

Le temps d’arriver, de mettre sur moi une tenue d’« intérieur » qui, je l’espérais, me permettrait de ne pas trop montrer les traces, et déjà le visage si aimé de Vladim apparaissait à l’écran, et je me mis à rougir : non, je n’arriverai pas à lui cacher la vérité. Mais alors que je me sentais si mauvaise conscience, je m’aperçus que mon mari était beaucoup plus grave qu’à l’ordinaire. Et il me demanda de l’écouter, pendant que, quittant l’écran une seconde, il ramenait devant l’écran une femme !

C’était visiblement une japonaise, fort petite, aux yeux très bridés et à la bouche rouge, enfermée dans une de ses robes japonaises brillantes qui sont si gracieuses. Mais je ne voyais qu’une chose : c’était que mon mari était avec une autre, qu’il allait (si ce n’était déjà fait) la baiser devant la caméra, et j’étais si furieuse, si jalouse aussi, que je dus mordre mon poing pour ne pas hurler.

J’avais complètement oublié que moi-même, l’après-midi même, j’étais dans les bras d’un autre… Mais Vladim, remarquant ma rage et mon chagrin, me parla de cette voix calme qui ...

... m’apaisait toujours :

— Ma chérie, ma petite chérie, je te supplie de m’écouter. Tu m’as dit l’autre jour que tu étais frustrée, et tu ne veux pas faire l’amour avec un autre… Mais tu oublies que, si je suis ton mari et que je t’aime, j’ai moi aussi de gros besoins. Tu vois, je n’ai pas baisé depuis notre séparation, et je n’ai pas voulu céder aux, comment te dire, aux « sollicitations » de mes contacts.

Je ne pus alors m’empêcher de sentir mes yeux se mouiller de larmes, car je savais que Vladim atténuait forcément la vérité : j’avais trop vu combien de femmes le désiraient passionnément pour savoir qu’il n’avait qu’un geste à faire…

Il poursuivit :

— Aujourd’hui, j’ai pris une décision. Tu vois, cette fille est une professionnelle : je l’ai payée, et, en retour, elle va me vider les couilles. Je n’aime pas cette pratique, mais c’est celle qui me semble devoir être la moins douloureuse pour toi : tu es si stupide, ma pauvre, que tu es jalouse, alors que je t’aime à la folie malgré tout ! Et puis je me suis mis d’accord avec elle : je vais l’enculer, car elle m’a dit qu’elle était tout à fait prête à ce genre de pratique. Cela peut te sembler cruel que je fasse cela devant toi, ma chérie, mais je te supplie de faire un effort et de nous regarder : car, si bizarre que cela puisse te paraître, c’est en pensant à toi, à ton cul, à ce plaisir que nous pourrions nous donner, que je vais en baiser une autre…

Mes larmes s’étaient arrêtées et j’étais désormais tiraillée ...