Valérie, moi, et les autres... Suite - Histoires de Sexe

Valérie, moi, et les autres... Suite

... stoïque, et faisais le mec blasé, indifférent… mais je savais qu’elle savait !

— Ohlala, tu n’imagines pas comme je me sens bien, révélée… oui, c’est le terme, révélée !… je me sens pleinement femme, je vis ce que je veux, comme je veux, quand je veux, librement… Paul, et Michael aussi, sont tellement gentils… et si attentionnés avec moi, comme tu as pu le remarquer, me dit-elle avec un clin d’œil complice.
— C’est dommage que nous en sommes restés là, toi et moi, j’aurais aimé vivre ça avec toi ! Mais bon, tant pis, tu as fait d’autres choix, finit-elle toujours dans un sourire, dans lequel je ne pus m’empêcher de relever une petite expression sadique et de moquerie.

Et brusquement, elle se leva et me dit :

— Allez, faut que je file, j’ai une soirée à préparer… Michael, tu sais, l’autre garçon, sort avec Anna, tu connais Anna ?

Totalement broyé, mais toujours stoïque, je bafouillais un :

— Oui, non, peut-être, je sais pas…
— Mais siiiiiiiiiiii, tu la connais, la nana qui bosse à l’italien qui vient d’ouvrir en ville !

Ah oui, je connaissais Anna ! Une belle brune, super sexy, espagnole ou un truc dans le genre, grosse bouche, superbement gaulée… toute la ville connaît Anna !

— Aaaah, elle ? dis-je, faussement évasif.
— Oui, elle !… je l’adore !… à tous les sens du terme, me dit-elle, avant de me claquer encore un clin d’œil… Allez, je file ! Amuse-toi bien et à bientôt.

Et je me retrouvai tout ...

... seul, tout penaud, le regard dans le vide… je la regardais s’éloigner, marchant d’un pas gai et sexy. Ses petites fesses dandinant de droite à gauche dans sa jolie petite robe d’été. Elle se retourna encore une dernière fois pour me faire un petit coucou, auquel je répondis avec un air nigaud.

Cette conversation – enfin, ce monologue, plus exactement – avait duré à peine quinze minutes. J’avais l’impression que ça avait duré des heures, je me sentais vidé, épuisé, je transpirais, mon esprit était embrouillé, confus…

Certains de ses mots résonnaient sans fin dans ma tête, son bonheur, son épanouissement, cette lueur coquine dans le regard, la même que je voyais dans ma vidéo… ça me rendait dingue.

Je rentrai précipitamment chez moi, dans cet état de transe mentale, oubliant tous mes impératifs de l’après-midi, je ne pus résister à l’envie de me branler… trente secondes, au mieux, d’agitations spasmodiques. Mon cerveau était abreuvé des images de ma vidéo, mélangées à d’autres sorties tout droit de mon imagination fertile… je voyais Valérie sucer les deux hommes, lécher les seins d’Anna, je les voyais, dans ma tête, se faire besogner, côte à côte, hurlant leur extase, se faire inonder de leur sperme…

Je crois pouvoir affirmer que Valérie avait pris un petit plaisir sadique à me raconter, tout cela, comme une petite revanche, une leçon qu’elle avait voulu me donner… c’était réussi… et je n’étais pas au bout de mes peines…