Je suis un jouet entre ses mains (1)
Datte: 06/06/2019,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: donico, Source: Xstory
... relance.
— Tiens Alex ! lancé-je à mon collègue en lui envoyant la lettre. Je crois que c’est pour toi.
Il la rattrape avec adresse et me jette un clin d’œil.
— Bien visé ! ricane-t-il. Pas comme celui qui a distribué le courrier !
Je pousse un petit soupir. Oui, c’est le stagiaire qui est chargé du courrier, mais il lui arrive fréquemment de faire des gaffes de ce genre. On lui pardonne volontiers, toutefois, parce qu’il est gentil et agréable.
"Mais il s’appelle Christopher."
Je souris pour moi-même et tape mon mot de passe sur l’ordinateur qui a enfin consenti à s’allumer.
Le temps que Windows se lance à son tour, je reprends mon ouverture de courrier. La lettre suivante s’avère être une réclamation d’un client, mais il n’y a rien d’urgent. Je la glisse sur le côté, dans la pile des « à faire dans la journée », puis je commence déjà d’ouvrir l’enveloppe suivante.
Heureusement, le courrier n’est finalement pas si terrible que j’aurais pu le croire. Hormis deux ou trois cas gênants, il n’y a rien qui doive gâcher ma journée. Reste les mails.
J’ouvre donc ma messagerie, et je constate aussitôt que je suis gâtée là aussi. Dix-sept mails depuis jeudi, pouh...
’C’est la dernière fois que je pose un vendredi, c’est trop galère après le lundi matin !’
Je les scrute un par un : réclamation, demande du chef pour un élément d’un dossier déjà ancien, une autre réclamation, quelques demandes de devis... et autre chose.
Curieuse, je me penche vers mon ...
... écran, ce qui m’éblouit quelque peu. J’essuie rapidement mes lunettes et regarde de nouveau le mail en question.
Ce qui m’a surprise, c’est l’intitulé : « à ouvrir quand tu seras seule ». Étrange, surtout que je ne connais pas l’expéditeur. Instinctivement, même si je suppose qu’il ne s’agit que d’une blague, je jette un coup d’œil autour de moi. Oui, je suis bien seule. Je l’ouvre donc.
Le texte est court, mais brutal. Il me laisse un instant sans voix, et je dois le lire à deux reprises afin de m’assurer que j’ai bien compris.
"Justine,
Je ne supporte plus notre relation actuelle, il faut absolument qu’on se rencontre en vrai. Je suis désolé de t’imposer un choix aussi brutal, mais sois à midi trente précise sur le banc devant la fontaine du parc Migalon, ou oublie-moi à tout jamais.
JB"
Je sais maintenant très bien qui est l’expéditeur de ce message. Depuis plusieurs années, je corresponds avec un homme sur Internet : le fameux (et mystérieux) JB. Nous nous sommes rencontré par hasard, sur un forum d’adolescent à l’époque, puis nous avons gardé contact. Au fil des années, notre relation est devenue de plus en plus intime, pour ne pas dire quasi adultérine (bien que toujours virtuelle).
Bien entendu, je n’ai jamais voulu tromper Thomas. D’ailleurs, je n’ai jamais cherché à le rencontrer, bien qu’il me l’ait plusieurs fois demandé. Pour moi, cette relation était une sorte d’échappatoire « sans frais », une manière de me changer les idées sans rien faire ...