Le choix de Camille - Histoires de Sexe

Le choix de Camille

... Anne-Sophie. Qu’est-ce que tu faisais dans un supermarché de Province si ton but est de faire de la danse à Paris ?
— Je vivais ici avec une fille. Elle m’a plaquée. Comme je n’avais pas d’engagement je suis allée me réfugier chez mes grands-parents qui habitent le Pas-de-Calais. Je voulais passer à autre chose mais ce n’est pas facile quand on ne sait que danser.
— Et tes parents ?
— Ma mère est morte quand j’avais douze ans, mon père s’est remarié mais je ne me suis jamais entendue avec sa femme.
— Cette… cette histoire au supermarché du père de Camille…
— Oui ?
— Ça a compté pour toi ?
— Non, c’était juste pour le fun, pour dévergonder une femme mariée. Remarque j’ai réussi, quand ça s’est su elle a fait la mijaurée mais je peux te dire qu’elle en redemandait.
— Et Camille ?
— Camille c’est autre chose… Au départ je croyais qu’elle n’était qu’une petite bourgeoise qui voulait s’encanailler un peu. C’est plus tard que j’ai compris que c’était une gamine paumée entre son homosexualité et son milieu. Son père est un sacré connard, je suis bien placée pour le savoir.

Anne-Sophie avait envie d’en savoir plus sur les sentiments de Sonia envers Camille mais elle préféra rester discrète.

Se fut Sonia qui la prit de court :

— Tu nous as matées la nuit dernière.
— Comment ça ?
— Ne fais pas l’ignorante, les portes de ta chambre ne se sont pas écartées toutes seules.
— Oui, c’est vrai, je n’aurais pas dû.
— C’est pas grave, c’est juste pour dire… Il y a ...

... longtemps que tu es seule ?
— Ma dernière histoire est finie depuis un peu moins d’un an… C’était avec une femme.
— Ça a duré ?
— Un an et demi… à peu près.
— C’était sentimental ou sexuel ?
— Les deux.
— Mes questions te gênent ?
— Non, je ne vois pas pourquoi j’aurais le droit d’être indiscrète et pas toi. De toute façon je n’ai rien à cacher.
— Tu pourrais, c’est nous qui te sommes redevables.
— Ça n’a rien à voir et puis vous ne me devez rien… Puisqu’on en est aux confidences, les amies que tu recherches sont aussi… comment dire ?
— Lesbiennes ? Oui elles le sont. L’une d’elles est une ex à moi.
— Camille le sait ?
— Oui et ça ne lui plait pas trop mais on n’a pas le choix.
— Même pour le boulot ça doit être dur de voir la fille qu’on aime chercher à reprendre contact avec une ex-amie.
— Oui sans doute… Ça te manque ?
— Quoi donc ?
— L’amour, le sexe…
— Oui, bien sûr.
— C’est pour ça que tu nous matais ?
— Ça doit y être pour quelque chose.

La conversation dura jusqu’à une heure avancée de la nuit. Lorsqu’elles se décidèrent à dormir Sonia conclut en disant :

— Éteins, mais laisse les portes ouvertes.

Et elle retourna près de son amie qui dormait toujours.

Sonia s’assit sur le canapé et passa avec douceur la main dans les cheveux de Camille.

— Tu dors, ma belle ? J’ai envie de toi.

Pour toute réponse Camille sortit un bras de sous la couette et attira Sonia pour l’embrasser.

Quand leurs bouches se séparèrent Sonia quitta son débardeur, son ...