Le choix de Camille - Histoires de Sexe

Le choix de Camille

... pièce.

— C’est normal.

Camille posa le plateau sur la couette devant Anne-Sophie et lui fit la bise.

— Vous vous êtes engueulées, Sonia et toi ?

Les événements de la nuit revinrent à l’esprit d’Anne-Sophie ; elle devait la vérité à Camille mais ne trouva pas le courage de la lui dire :

— Non, pourquoi ?
— Parce qu’elle est partie rapidement sans m’attendre. Elle avait l’air d’être contrariée. Il m’a semblé qu’elle ne voulait pas te voir.
— Je ne sais pas. Elle se fait peut-être du souci pour autre chose.
— En tout cas j’espère que ça ne te dérange pas que je sois restée là.
— Pas du tout, au contraire.
— J’en ai profité pour tout ranger et j’ai fait un peu de ménage. Il reste l’aspirateur à passer mais j’attendais que tu sois réveillée.
— Tu es une fille super.

Anne-Sophie but une gorgée de café. Camille alla refermer la baie vitrée avant de revenir dans la chambre.

— Ça te dérange si j’entre dans ton lit ? J’ai froid.

Camille ne portait que son tee-shirt, court et échancré, et sa culotte. Le courant d’air qu’elle avait provoqué avait fait baisser la température dans l’appartement.

Anne-Sophie fut interloquée par cette demande. Elle venait de mordre dans un croissant ce qui lui permit de masquer son trouble.

— Bien sûr, viens, dit-elle en soulevant la couette sur sa gauche.

Camille se glissa dans le lit et se lova contre Anne-Sophie.

— Je suis crevée. J’ai presque envie de me rendormir.
— Tu as passé une mauvaise nuit ?
— Non, c’est ...

... pas vraiment ça ; c’est juste que… enfin, j’ai mal dormi, quoi… Dis, est-ce que je pourrai faire une machine dans la journée ? J’ai un peu de linge à laver.
— Bien sûr. Vous comptez partir ?
— Non… enfin si… en fait Sonia ne sait pas… mais ne t’inquiète pas, on ne va pas s’incruster.
— Tu es bien ici ?
— Ben oui !
— Alors tu peux rester le temps que tu veux… Où est ton linge ? Je vais m’en occuper.
— Dans mon sac derrière le canapé.

Anne-Sophie déplaça le plateau et se leva. Elle portait une chemise de nuit courte en soie bleu-nuit avec de fines bretelles. Elle sortit d’un placard un élégant peignoir qui, sans être assorti, était de même style.

— T’es belle, lui dit Camille.

Anne-Sophie s’assit au bord du lit, sur sa jambe afin de pouvoir se tourner plus confortablement vers Camille. Elle se rendit compte que celle-ci pouvait voir son sexe et ne se privait pas de regarder.

— Vraiment, tu es très belle, réitéra-t-elle sans lever les yeux.

Anne-Sophie se pencha vers elle et lui dit en remontant la couette sur son épaule :

— Merci… Repose-toi.

Elle se pencha et déposa un baiser sur sa joue. Cette proximité, ce contact, suscita en elle des émotions intenses. Elle resta ainsi quelques secondes, les lèvres sur sa joue et la main sur ses cheveux.

— Toi aussi tu me plais tu sais, lui dit-elle à l’oreille.

Camille sortit un bras de sous la couette et la prit un instant par le cou.

Anne-Sophie se releva. Elle sortit un pull fin beige à col roulé, un ...