1. Mon Apocalypse à Moi 15


    Datte: 05/06/2019, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byDesonrage, Source: Literotica

    15
    
    La maison était isolée. Dans un pré attenant, un cheval paissait. Un homme avec un fusil se tenait dans un mirador. Je garais le break de Bernard et Sylvie devant le portail de bois. Je sortis et levais les mains pour montrer mes intentions pacifiques. Le gars dans la tour hésitait. J'étais en pantalon de treillis et pull en laine. Mais je portais aussi le gilet pare éclat d'un militaire et ma ceinture tenait le fourreau du couteau de chasse et un pistolet automatique.
    
    Un autre homme en vêtements de travail vint se présenter au portail.
    
    -Qu'est-ce que vous voulez? Demanda-t'il d'un ton rogue.
    
    Il portait une barbe touffue et un vieil anorak douteux. Lui aussi avait une vieille pétoire à la main.
    
    -Je viens en paix. Dis-je. Je n'ai besoin de rien.
    
    -Nous non plus. Dit-il.
    
    Je secouais la tête et ouvrais le coffre . Je revins vers lui en lui tendant une tomate.
    
    -C'est une tomate de serre, mais elle est quand même pas mal.
    
    Il me prit le fruit de la main et mordit dedans. Je vis son expression s'adoucir.
    
    -Comment vous faites? Demanda-t'il.
    
    -Ce n'est pas moi qui les cultive. Mon coffre est plein de légumes. Si je peux discuter avec tout votre groupe, je vous l'offre.
    
    -Vous n'avez pas peur?
    
    -Non. J'ai une assurance. Top démo dis-je dans ma radio.
    
    Un drone bourdonnant vint effectuer une boucle au dessus de la ferme, tandis que le buggy se positionnait face à la porte. À cette distance, le claquement du levier d'armement résonna ...
    ... sèchement.
    
    L'homme hocha la tête.
    
    Ils étaient neuf, dans ce groupe. C'était des urbains, et ils devaient, pour assurer le ravitaillement, marcher avec leur cheval sur des distances de plus en plus grandes.
    
    Je n'y allais pas par quatre chemins.
    
    -Vos défenses sont nulles. Vous ne cultivez rien, et votre confort est rudimentaire.
    
    La pièce était éclairée avec une lampe à pétrole, et les ouvertures étaient bouchées avec des planches.
    
    -Si trop de zombies arrivent, on rentre le cheval dans la maison.
    
    Je posais une tablette tactile sur la table. Je l'allumais. Un murmure enthousiaste parcourut l'assemblée. Je fis défiler du bout du doigt les clichés de nos installations. Les femmes, souriantes posaient à côté de leurs ateliers de responsabilité. Quelques exclamations se firent entendre lorsque s'afficha la serre que montrait fièrement Sylvie, une main posée sur son ventre proéminent. Le diaporama se concluait par une vidéo des enfants jouant au ballon. Ils me regardaient avec admiration.
    
    -Vous nous proposez quoi? Demanda Jérôme, un quadragénaire.
    
    -De hausser votre style de vie. Vous avez de quoi vivre mieux par ici.
    
    -On ne peut pas juste vous rejoindre? Demanda Edwige, une femme à lunettes et aux cheveux bouclés
    
    -Non. Répondis-je. Notre but est d'étendre notre zone d'influence.
    
    -Que nous proposez vous? S'enquit Jérôme.
    
    -De prendre des stagiaires. On vous les renverra dès qu'il seront prêts. Dis-je.
    
    Il hocha la tête.
    
    -Ce sera difficile. Je ne peux pas ...
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