Le Resort (17)
Datte: 28/05/2019,
Catégories:
Trash,
Auteur: simson3, Source: Xstory
... surface corporelle entière de la condamnée qui était en proie à de violentes secousses. De grosses étincelles se mirent à jaillir des anneaux auxquels étaient reliés les câbles électriques, faisant noircir les mamelons et les oreilles d’Evnika. Puissance quatre.
Alors qu’un mécanisme actionnait lentement la fermeture des rideaux entourant la chaise de torture, des sons de friture s’ajoutèrent aux bruits déjà présents. Des odeurs de carbonisation envahirent l’estrade et se répandirent jusqu’aux gradins, alors qu’une épaisse fumée noire commençait à diffuser à l’intérieur de l’enceinte. Les secousses et les ondulations observées le long des câbles donnèrent à penser que la chaise sursautait par moment sur sa base.
Puissance cinq.
Le grondement électrique devint assourdissant, mais pas suffisamment pour empêcher un long cri d’agonie de se faire entendre depuis l’échafaud. Les rideaux fermés et l’épaisse fumée empêchèrent tout contact visuel avec la suppliciée qui par la suite se fit silencieuse. Seuls les observateurs chevronnés purent apercevoir les quatre câbles suspendus se mettre à se balancer dans le vide puis s’immobiliser, ayant perdu tout contact avec la condamnée. Dans les instants suivants, les rideaux s’enflammèrent puis disparurent en fumée.
Quelques minutes furent nécessaires pour permettre à la ventilation de dissiper toute trace de fumée. La tringlerie tordue des rideaux avait résisté aux flammes. La chaise, faite d’un mélange de bois et d’amiante, ...
... était encore reconnaissable bien que fortement carbonisée. Les sangles de cuir, noircies et fumantes, jonchaient le sol. À l’extrémité des câbles pendouillant autour du siège se trouvaient encore, fixés aux pinces, les anneaux de métal noircis d’Evnika. Tout ce qui fut retrouvé, reposant sur le siège, fut l’électrode cylindrique encore brûlante et tordue, reposant dans un tas d’excréments nauséabonds et fumants. La vie d’Evnika la Grande Scato s’était terminée comme elle avait été vécue : autour d’un tas de merde.
Alicia, Sophie, Catherine et moi-même ne nous réjouissions nullement de cette exécution. Faire mourir un être humain n’élimine pas l’esprit qui l’habite. Cela ne fait que le chasser, le faisant errer dans une dimension quelconque jusqu’à ce qu’il trouve un nouvel hôte. L’histoire se répètera alors, en d’autres lieux, en d’autres temps.
Ce qui nous importait était d’être tous quatre enfin sortis de ce cauchemar. J’avais réussi à faire en sorte qu’au cours de cette aventure, aucun de mes personnages n’aie eu à subir d’agressions indésirables de la part des membres Sélects du Club, et encore moins de la part de la Grande. Sophie et Alicia s’étaient retrouvées et s’aimaient plus que jamais, leurs sentiments ayant été renforcés par l’épreuve qu’elles venaient de traverser. Catherine, quant à elle, s’était faite de nouvelles amies avec lesquelles elle aurait éventuellement l’occasion de cheminer dans de nouvelles histoires.
« Nous nous reverrons ? me demanda Sophie, ...