1. La secte du plaisir


    Datte: 28/05/2019, Catégories: ff, 69, init, policier, Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe

    ... consciente de la sensualité de sa sœur, de l’érotisme qu’elle dégage, l’observant pour la première fois d’un regard nouveau, trouble, ambigu… Consciente de l’admiration qu’elle suscite, Lucie s’étire avec volupté. Et c’est avec fougue qu’elle se jette dans les bras de sa sœur pour la serrer encore de plus près, éperdument.
    
    — Rachel, je suis tellement bien avec toi ! dit-elle dans un élan spontané.
    — Moi aussi, chérie. Plus jamais je ne te laisserai… Je te le jure.
    
    Anéantie, elle lui caresse les cheveux. Elle est heureuse comme jamais elle ne l’a été, en communion parfaite avec ce jeune corps qui se blottit contre elle.
    
    — Oui, Rachel, ne me laisse plus jamais… supplie Lucie d’une petite voix.
    
    Tout en parlant, elle baisse la tête, se rapprochant de la poitrine nue. À travers la finesse de la peau se dessine le tracé des vaisseaux sur les coupoles de chair ferme. Du bout des doigts, Lucie les parcourt d’une caresse précise, épousant leur ligne, traçant un arrondi lent et appuyé tout autour des mamelons érigés.
    
    — Comme tu es belle ! s’extasie-t-elle.
    
    Elle continue de jouer avec les pointes des seins, irritant et provoquant les mamelons au passage. Stupéfaite, la bouche ouverte, Rachel la laisse faire… Après toutes ces émotions, ces dangers, elle a tant besoin de réconfort, de paix, de douceur… Encouragée par son silence, Lucie bouge la tête, se baissant davantage pour frotter délicatement sa joue contre la pointe d’un sein frémissant, enlaçant sa sœur avec ...
    ... plus de fougue. Elle n’a plus qu’à ouvrir la bouche pour prendre entre ses lèvres le délicat bourgeon rose qu’elle titille aussitôt d’une langue aiguë. Rachel sursaute violemment comme si elle venait de prendre une décharge électrique et, malgré l’intensité du plaisir ressenti, prend brusquement conscience que les caresses de sa sœur n’ont plus rien d’innocent. Elle prend cela pour un moment d’égarement passager et, pour ne pas la brusquer, lui prend doucement la tête et la repousse gentiment.
    
    — Lucie, ma chérie… lui dit-elle simplement en lui ramenant le visage au creux de son cou.
    
    Mais, alors qu’elle ne s’y attend pas, Lucie l’embrasse sur les lèvres. Sa surprise est si totale qu’elle ne fait aucun geste pour la repousser. Elle veut parler, mais la langue de Lucie se glisse entre ses lèvres, étouffant ses protestations. La sensation est si exquise et si forte qu’elle doit se cramponner à sa sœur pour ne pas tomber à la renverse, s’étendre écartelée sur le lit, offerte, abandonnée. Mais sa morale le lui interdit.
    
    — Lucie, non, non ! On ne peut pas faire ça, c’est contre-nature !
    — Ne dis rien et fais semblant d’être consentante ! lui murmure Lucie dans un souffle.
    
    Rachel ne comprend pas jusqu’au moment où elle prend conscience du rai de lumière qui filtre à travers la porte entrouverte, où une silhouette se dessine. Sans aucun doute, quelqu’un les observe.
    
    — Que se passe-t-il ? s’enquiert-elle avec appréhension.
    
    Elle sent les larmes qui coulent sur le visage ...
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