Hadès - Histoires de Sexe

Hadès

... l’opération par précaution. Gaby voyageait au pays des songes.

— Vous ne l’avez quand même pas tué ?
— Je ne tue que ceux qu’on me demande de tuer, sinon ça vous donne une mauvaise réputation. À moins que vous ne désiriez que je…
— Non !

Ils déshabillèrent le brigadier, le menottèrent avec ses propres bracelets, le bâillonnèrent avec son mouchoir et son slip. Le potentiel tueur revêtit l’uniforme de l’estourbi.

— À vous, maintenant.

La jeune brigadière Jade Mirtabit cherchait son collègue pour récupérer le sous-marin, Marika lui fit savoir que Gaby l’attendait avec impatience. À peine entrée dans la salle d’interrogatoire, Jade se retrouva assommée, déshabillée, menottée.

~o~

— Vêtue comme ça, vous n’êtes pas mal du tout…

Il admirait Marika alors qu’elle se trouvait en petite tenue.

— Vous pourriez regarder ailleurs, s’il vous plaît ?
— Je passe le temps comme je peux, expliqua-t-il en regardant la croupe rebondie de la policière, les fesses uniquement vêtues d’une large culotte confortable. Je vous assure, la police serait mieux acceptée ainsi vêtue.

« Mais qui est donc ce gugusse ? Il plaisante pour un oui ou pour un non ! » Marika commençait à regretter cette aventure.

Une fois tous deux déguisés, ils sortirent du local, l’air de rien et devisant de choses futiles, la casquette réglementaire rabattue devant le visage pour le dissimuler aux caméras. Ils se rendirent dans la geôle de Federico Martinez, lui passèrent les menottes et le firent ...

... sortir.

— Tu ne parles pas, tu ne fais pas un geste et tu nous suis bien sagement.
— Je savais bien que vous me feriez sortir rapidement.
— Ta gueule !

Le Mexicain ignorait ouvertement l’autre flic, concentrant ses sarcasmes sur la commissaire.

Ils descendirent par les escaliers de service.

— Vaut mieux passer par ici que de se retrouver coincés dans un ascenseur.
— Puis on avisera dans le parking.

En bas des escaliers ils croisèrent un gardien de la paix.

— Nous transférons ce prévenu à Fleury.
— OK.

Enènupi s’installa au volant d’un Duster orné d’un gros « POLICE » et muni de gyrophares. Federico à l’arrière, dûment entravé, la policière à la place du passager.

— Ça s’est plutôt bien passé, se rengorgea le Mexicain, installé comme un pacha. Je vous signale que vous êtes à la place du mort !
— Ta gueule. On a surtout eu du pot qu’il soit près de trois heures du mat’ et qu’il n’y ait plus un chien.

La voiture sortit sans encombre et se glissa dans la circulation fluide à cette heure.

— Dommage, je ne peux pas utiliser les gyrophares ni la sirène : à cette heure, nous nous ferions remarquer. Je suis quand même déçu, même frustré : un pin-pon m’aurait fait du bien. Qui n’a jamais eu envie de conduire une voiture de pompiers ou de police qui faitpin-pon ?

Marika soupira et tenta de changer de conversation : son associé lui semblait par trop « gamin ».

— Que faisons-nous ?

Il se dirigeait vers le sud de Paris.

— Nous allons traverser ...