Hadès - Histoires de Sexe

Hadès

... redevint sérieux :

— Je vais te montrer à quel point je peux être parfait, dit-il en l’entraînant vers une autre pièce.

Une très grande bibliothèque couvrait un mur entier. Il fit jouer un levier ; le meuble coulissa, dévoilant une volée de marches.

— Suis-moi.

Au bas de l’escalier, une porte à digicode menait à une autre pièce, encore plus étonnante que tout ce qu’elle avait pu voir durant sa vie.

— Tu as beaucoup de maisons comme celle-ci ?
— Quelques-unes : en Écosse, en Allemagne, une autre au Canada, au Japon, en Afrique du Sud, plus quelques autres moins bien achalandées à droite et à gauche. Aux États-Unis, pas la peine : tu trouves ce que tu veux en vente libre.

Devant les yeux ébahis de Marika se trouvait le plus impressionnant arsenal qu’elle ait jamais vu. Même au ministère de l’Intérieur ils n’étaient pas aussi bien équipés.

— Ça évite de traverser les frontières avec des armes, et ces maisons me servent d’abri si les choses tournent mal, comme aujourd’hui.
— Je deviens une hors-la-loi…
— Non, tu es toujours la même : ce sont eux qui te poussent hors des règles, duCôté Obscur. Récupérer ta fille, tu dois. Peur, tu leur feras.

Elle éclata de rire en entendant son imitation.

— Mais j’ai une arme !
— Non, surtout pas : elle est répertoriée dans la base de données du ministère ; ils auraient beau jeu de te faire porter le chapeau.

Ils firent leurs emplettes. Gilets pare-balles en kevlar/céramique/kevlar.

— Un peu lourd, mais le ...

... top. Même les M16 et les AK47 ne les traversent pas.

Des couteaux aussi : Bowie Knife pour lui, Styletto pour elle, à planquer dans une botte.

Il se choisit une carabine de sniper, un Dragunov SVD.

— Pour les gardes extérieurs, avec un réducteur de bruit, il sera très utile. Très précis à 800 mètres ; entre mes mains, jusque 1200.

Il donnait des explications comme s’ils achetaient un canapé ou une tondeuse à gazon.

Puis ils choisirent des pistolets semi-automatiques.

— Le FN Five-seveN, un petit bijou. Je t’en donne un avec des chargeurs en rab. Si en plus j’ajoute le FN P90, il utilise les mêmes munitions que le seveN ; là, tu commences à ressembler à un destroyer.
— Pas de fusil d’assaut ?
— Non : trop encombrant dans un combat d’intérieur.
— Comment je transporte tout ça ?
— Holster de ceinture, de poitrine, des sangles, et un sac offert par la maison pour les munitions.

Toutes ces armes munies de réducteurs de bruit, de munitions, ça commençait à faire du volume. En habituée, elle manipulait ces engins avec dextérité, presque autant que son compagnon.

— J’oubliais ; des lunettes de vision nocturne,car de nuit nous irons, comme des ombres soyons.
— Tu n’es jamais sérieux…
— Si, tout le temps. Mais qui dit sérieux ne dit pas triste.

Il amassait encore du matériel.

— Une fois l’opération terminée, il ne devra rester aucune trace de notre passage, expliqua-t-il en déposant dans sa besace toute une série d’explosifs.

Perceval, Hadès ou Lars, ...