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Lise, Ela et Björg (1)
Datte: 06/05/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Aldénor Aube-Miroir, Source: Xstory
La lourde porte de l’immeuble se ferme bruyamment derrière nous. Ela pose sa main sur mon épaule et me presse d’entamer les deux marches qui nous séparent de l’ascenseur. — « Allez Lise, ne fais pas ta timide ! Je te dis qu’il est super sympa ! » J’avais hésité à sortir avec mon amie ce soir-là. Il est vrai que le moral était en berne et qu’elle a été contrainte d’utiliser de nombreux arguments pour me sortir de ma bulle. Ela avait ce don de convaincre les gens et de leur donner la banane même si elle devait leur annoncer un cancer en phase terminale. Un long sourire coupait son visage, au même titre que deux mèches de cheveux auburn qui ceinturaient ses jolis yeux bleus. Le reste de sa longue tignasse était attachée dans un gros chignon où elle avait planté deux baguettes. Ses yeux en amandes trahissaient une ascendance asiatique, au même titre que la texture de ces cheveux lisses. Tout cela lui avait valu le petit surnom de « mon sushi », donné à peine quelques jours après que l’on se soit rencontré à mon arrivée à Toulouse. L’ascenseur fait ouvrir ses portes. Comme dans la majorité des vieux bâtiments du centre-ville historique, il était étroit et poussait à la promiscuité. Elle me pousse dedans la première et vient se glisser à peine un pas derrière moi. Je pouvais sentir la chaleur de sa présence et le pli de sa robe caresser mon jean. Heureusement que l’ascenseur ne comportait pas de miroir, car il aurait trahi mon teint rouge tomate. Ela était très ...
... jolie, une beauté qui n’avait rien d’artificiel comme beaucoup d’autres. Un simple coup de crayon sous ses yeux suffisait à lui donner un regard mêlant joie et malice. Ses hanches étaient bien dessinées et la nature avait fini de tricher dans la répartition des bons points en lui offrant une poitrine d’une taille que je jugeais idéale. L’ascenseur monte doucement en grinçant un peu. À chaque étage je sens la chaleur palpiter dans mon corps et mon visage. Je n’ose me retourner pour dévoiler à Ela dans un silence gêné que sentir sa présence si près ne me laissait pas indifférente. J’ai toujours eu une attirance pour les filles, malgré que je sois abonnée au sexe opposé depuis l’âge de mes 15 ans. Je n’ai jamais osé en parler. Mais beaucoup de filles me semblaient banales ou trop lisses pour vaincre ma timidité. Ela est l’une des premières à avoir brouillé les frontières. Si je m’étais déjà laissée aller à quelques fantasmes la concernant, je n’avais jamais osé tenter quoi que ce soit. Ela était une amie avec qui je me sentais particulièrement bien, toujours positive : un vrai coup de foudre amicale ! Et peut-être même plus…même si je refusais de pleinement le reconnaître. Il faut dire que j’avais très peur d’oser quoi que ce soit, de crainte de la voir s’éloigner de moi. Je me contentais donc de rêver secrètement d’avoir l’occasion de lui avouer que j’aurais aimé la découvrir plus intimement que nous n’avions pu le faire jusque-là. La porte de l’ascenseur s’ouvre ...