Hoggar - Histoires de Sexe

Hoggar

... sa respiration en caressant doucement sa poitrine, faisant naître en lui quelques frissons que je ressens en touchant la chair de poule que crée ma caresse. L’instant d’après, nos bouches sont de nouveau emmêlées dans un délicat baiser.

— Merci mon ami ! dit-il simplement.
— J’ai entendu dire que lorsque des hommes se retrouvent sur une chaloupe ou un radeau de sauvetage lors d’un naufrage, ils se taillent des pipes lorsque la nourriture et l’eau viennent à manquer !
— Pfft ! Quel con ! répond-t-il en me giflant sans violence.

Nous rigolons. Nous sommes allongés côte à côte, les yeux hypnotisés par le splendide spectacle des étoiles dans la nuit noire. Au loin, c’est-à-dire à 800 m, on entend à peine parfois une voix un peu plus forte que les autres. Je me demande si eux-mêmes ont entendu quelque chose de nos ébats. Je ne pense pas. Qu’importe. Je suis heureux. Je sais que Gauthier est heureux aussi. Je devine que Gauthier a besoin de quelques minutes pour respirer. Je ne veux pas l’agresser. Je ne veux pas qu’il ait envie de me refuser à cause du vide qui suit le coït. J’ai envie de lui faire l’amour. Je ne pense qu’à ça. Et j’espère que lui aussi ne pense qu’à ça.

— Bon, tu me le files ce slip ? je demande.
— Tiens prends-le ! dit-il. Je te le donne, c’est ton cadeau, tu l’as bien mérité !
— Hé sympa ! Je vais te filer le mien mais c’est un Boss. Tu vas y perdre au change !
— Non, je vais même le garder demain. Et à chaque enjambée que je ferais, je ...

... penserais à toi !

Et il est sérieux en me disant ça, je le sais, je le vois.

— Ouah ! Tu deviens romantique, mon Gauthier !

Il sourit et ne répond rien. J’ai toujours été gêné par une attitude ou un propos trop sentimental. C’est vrai. Cela me met mal à l’aise. Et souvent dans ce cas-là, je botte en touche d’une façon ou d’une autre.

J’enfile le slip de Gauthier qui se révèle très confortable. On doit plus ou moins avoir la même taille. Il faudra que j’attende pour m’admirer dans un miroir, mais je m’y sens bien dedans. Mon érection est toujours intacte et le haut de mon gland vient buter contre l’élastique qui maintient le slip au corps. Je me lève dans la pénombre, fais un tour sur moi-même, mets les mains sur les hanches de la façon la plus suggestive possible. En gros, je fais mon show.

— Alors, comment vous me trouvez, Monsieur Gauthier ? Joli ? Mignon ?
— Beau à craquer ! Il te va bien mieux à toi qu’à moi, je ne regrette pas mon cadeau !
— C’est la première fois que je porte un slip comme ça, pour dire la vérité. Ça vaut combien à ton avis ?
— Je ne sais pas vraiment, je dirais dans les cinquante euros !
— Sans indiscrétion qui est-ce qui t’a fait un cadeau pareil ?

Je le sens hésiter un bref instant, puis il se lance.

— L’hiver dernier, nous sommes allés faire du ski en famille à Megève. Un jour je skiais seul et je me suis retrouvé dans un œuf avec un garçon. On a discuté de tout et de rien. En Anglais car il était des Émirats. De Dubaï pour être ...