A la recherche du prince charmant - Histoires de Sexe

A la recherche du prince charmant

... campagne, à la merci d’un homme furieux. Il la dominait de toute sa taille, ses doigts s’incrustaient dans sa chair.

— Que venez-vous faire ici ?

Devant son silence, l’homme marmonna quelques jurons. Il lui arracha son sac et en répandit le contenu dans l’herbe.

— Je vous en prie… geignit-elle. Je n’ai pas d’argent…

Il jeta un coup d’œil aux objets éparpillés sur le sol et examina son visage terrorisé. Il hésita.

— Vous n’êtes pas journaliste ?

L’expression perplexe de Doria acheva de le convaincre. Soudain embarrassé, il la libéra et recula.

— Je suis sincèrement désolé. Vous savez, notre club attire la curiosité. J’ai cru que vous…

Leur club ? Il s’accroupit pour ramasser ses affaires. Surprise, elle garda le silence. Voilà que son agresseur se conduisait en gentleman ! Il semblait beaucoup moins dangereux ainsi… Lorsqu’il lui rendit son sac avec un sourire contrit, elle se hasarda à l’interroger.

— Est-ce que vous connaissez Thomas Delaporte ?

L’homme la dévisagea, abasourdi, puis une lueur de compréhension éclaira son visage.

— Vous avez contacté Thomas ! Je m’appelle Alain Delaporte, je suis son frère et je le remplace pendant les vacances. On dirait bien qu’il a oublié de me parler de votre visite.

Prise au dépourvue, elle ne sut que répondre.

— Euh…

Alain ne parut guère surpris par son hésitation.

— Venez donc à l’intérieur. Nous serons plus à l’aise pour discuter.

Elle n’aimait pas du tout l’évolution de la situation. ...

... Il fallait qu’elle se sorte de ce mauvais pas !

— Non, c’est une erreur ! Je voulais juste… euh… jeter un coup d’œil à… à l’architecture.

Un sourire amusé flotta sur les lèvres de son interlocuteur, comme s’il ne croyait pas ses explications embrouillées.

— Je suis l’associé de Thomas ; vous pouvez vous fier à moi.

Il passa un bras autour de ses épaules avec une familiarité déconcertante et l’entraîna à l’intérieur. Etait-il vraiment le frère de Thomas ? Sans doute. Elle reconnaissait ses prunelles bleues, sa mâchoire carrée, sa sensualité à fleur de peau avec sa barbe naissante, ses mains puissantes. Son corps frôlait le sien, comme elle en avait tant rêvé avec Thomas. Bientôt, le « club » revint hanter son esprit. De quel genre s’agissait-il ? De sport ? De peinture ? Dans ce cas, pourquoi l’envelopper d’un tel mystère ?

Alain la guidait à travers les couloirs et lui contait l’histoire des lieux. Tendue, elle ne l’écoutait guère, mais sa voix grave la rassurait un peu. Les toiles suspendues aux murs s’avérèrent identiques à celles de l’appartement de Thomas. Sa griffe. Alain poussa une porte et s’effaça pour la laisser entrer. Une chambre… Un immense lit trônait au milieu de la pièce. Doria se figea, les yeux rivés sur le dessus-de-lit matelassé. Pourquoi l’avait-il conduite ici ?

— Les rencontres ont lieu dans des chambres comme celle-ci, commenta-t-il sur le ton d’un guide touristique.

Doria n’osait comprendre.

— Nous disposons aussi de pièces plus ...