Les frasques de Clara. Séverine. - Histoires de Sexe

Les frasques de Clara. Séverine.

... J’hésite à rappeler Clara. Bien que sa chaleur commence à me manquer… à défaut de Laure, loin, loin ! J’enrage.

J’hésite, parce que j’en suis sûr, elle voudra me dire des choses de près… Ah ! la coquine… ce volcan ! Un tempérament de feu… une mangeuse d’homme et de femmes !

Ma maman dirait : « Le feu au cul ! Oui ! » d’une génération qui jetait ce genre de créatures dans les flammes éternelles de l’Enfer. Ces briseuses de ménages ! Ce serait dommage, Maman !

o-o

Un soir, après dîner, elle m’appelle, en minaudant :

— Je m’ennuie… je peux venir ?
— Mais oui, bien sûr… je réponds d’avance, vaincu.

Elle a besoin de parler. Parler… ouais !

Serrée contre moi elle me raconte ses petits malheurs, comment elle va organiser sa vie de femme mariée :

— Il ne veut pas que je travaille, mais je vais quand même chercher un petit boulot.

Et puis, se redressant :

— Sais-tu ? On va sûrement partir à l’étranger ! Ça, c’est la cata ! Mais pas tout de suite…

Pas le moral, Clara. Elle va pour repartir chez elle, me regarde, avec un sourire triste. Bref, la comédie habituelle. Le besoin qu’elle a aussi de tendresse.

— Je, je… commence-t-elle.
— Mais oui, reste ! lui dis-je simplement, je te fais une petite place.

Et nous avons dormi l’un contre l’autre, non sans que nous nous soyons embrassés fougueusement… avec quelques caresses « amicales », et puis, en commun, un « Allez… on est sages… à demain ! ».

La deuxième mi-temps sera pour plus tard. ...

... Transformée la Clara… mais le feu couve, prêt à se réveiller à chaque instant !

o-o

Le lendemain matin, très tôt, c’est Laure qui me téléphone. De son côté elle va se coucher… Clara, réveillée, grogne, s’enfonce la tête dans l’oreiller, furieuse.

— Bonjour Amour ! Juste pour te dire que je t’aime…

Un rire et puis :

— Tu veux toujours te marier ? Avec moi ?
— Je suis content de t’entendre, oui. T’épouser, mais oui ! réponds-je, endormi…
— Ah ! bien sûr tu dormais ! Pardon ! Bisous… je te rappelle, ciao !

Clara fulmine et s’assoit, seins à l’air, cheveux explosés. Elle m’imite dans mon dialogue avec Laure :

— Mais oui… je vais t’épouser… mais oui… Ah ! c’est pas vrai, t’as vu l’heure ! En tout cas, elle sera pas vierge, la mariée ! Pour ça !

Elle se calme, me regarde curieusement, s’allonge et fait mine de pleurer.

— Et bien moi je le suis… et j’peux pas rester comme ça !

Me doutant d’un de ces coups, je lui demande quand même :

— Hein ? Tu es quoi ?
— Ben… vierge ! Fais quelque chose !
— Tu veux que… lui dis-je doucement, maintenant ?
— Oui ! Très fort ! Des toiles d’araignées, du béton. C’est bouché !

Et une fois de plus j’ai dû la prendre en sauvage, comme elle aime… quelques minutes intenses ! Et ensuite nous avons fini la nuit, enlacés. C’est Clara…

o-o

Comme prévu, elle s’en va rejoindre Arnaud, son fiancé. Je vais pouvoir souffler.

— À la première occasion je t’appelle. On organise quelque chose… me dit-elle

Ouf ! Célibataire ! ...