Une visite surprise - Histoires de Sexe

Une visite surprise

... laissai tomber lourdement dans un fauteuil.
— Ouis, mais mignonne comme tout, non !
— Déjà excité comme un petit lapin, toi, tu ne perds pas de temps ! Faut dire qu’elle regardait que monsieur Lemieux. Hum !
— Ça fait changement, la vedette.
— Oais ! Ronde comme tu les aimes, en plus.

Je fus surpris par son petit ton de reproche, une première, pourquoi ?

— Ce n’est pas ton genre d’être jalouse, minou. Et puis ça fait changement qu’on me reconnaisse, moi aussi j’aurais aimé avoir ma photo à côté de celle de Gréta l’avaleuse de sabres au restaurant à Amos.
— Ah ! Paul, t’es pas fin. Je ne suis pas jalouse, mais tu m’as promis quelque chose ce soir, hum ! C’est notre soirée, enfin la mienne, je l’ai mérité après ce que je t’ai fait dans le camion.
— Tout se paye en ce bas monde finalement.
— T’as tout compris, et puis j’aimerais qu’on passe cette semaine tous les deux en amoureux, pas d’aventure. Depuis qu’on a commencé cette émission, on court tout le temps, on est toujours sur la route, on se voit de moins en moins, Paul. C’est pour ça, après tout, qu’on a accepté de venir ici non ?
— OK ! T’as des petits dessous affriolants, ma jolie déesse ?

Gros sourire en sortant de sa valise une belle grande combinaison enflanalette comme en portaient nos grands-pères, couleur saumon avec une rangée de boutons qui descendait jusqu’à la fourche et deux paires de gros bas de laine gris.

Un peu surpris, le monsieur.

— Eh ! Des vraies combinaisons avec la petite porte ...

... qui s’ouvre derrière ?
— Hum, fit-elle en me le montrant.
— Wow, c’est… très érotique, ma belle. Tu restes dans le thème, ça, le mobilier d’époque.
— Et c’est chaud, à ce temps-ci de l’année il peut neiger ici, mon homme, t’aurais dû en amener toi aussi.
— Ben oui. Tant pis !
— Ah ! J’ai ça aussi, fit-elle toute joyeuse en sortant un minuscule string noir.
— Ouf !
— Une Marie Lemieux ne part jamais sans un petit kit de séduction des plus complets, Paul, tu…

Toc ! Toc ! Toc !

— Wow ! Service rapide ! dis-je en allant ouvrir prestement m’attendant à revoir la belle et étrange Sally.

Mais je vis plutôt un homme solidement charpenté dans la quarantaine portant de grosses lunettes à verres ultra épais et très avenant qui nous apportait un plateau bien rempli ; vin et victuailles. Hum ! Il nous expliqua en déposant tout ça sur une table basse que sa femme était somnambule et s’excusa de ne pas nous avoir accueillis. Il avait des problèmes d’audition dus à son ancien travail dans une scierie, la clochette ne l’avait pas réveillé, ils s’étaient endormis devant la télé tous les deux.

Vive la campagne !

Il ne cessait de regarder Marie en parlant, évidemment. Elle avait enlevé sa veste de cuir et s’étirait en bâillant, bras en l’air, dos courbé, cul rebondi. Une pure merveille avec ses jeans taille basse et son chandail noir à col roulé qui moulait sa poitrine à la perfection et celui-ci était remonté jusque par-dessus son beau nombril dévoilant son ventre un peu ...