1. Surpris par la pluie devant les Pyrénées


    Datte: 24/04/2019, Catégories: 2couples, jeunes, copains, vacances, préservati, échange, entrecoup, Auteur: Popple, Source: Revebebe

    ... précipitation de notre préparation, les filles s’étaient chargées d’acheter la deuxième tente. Celle-ci s’est révélée lourde et encombrante, mais avait le mérite d’être confortable et facile à monter, avec sa structure arrondie semi-rigide. Durant cet épisode pénible, je fermais la marche et devais me contorsionner en permanence pour maintenir cette tente sur mes épaules. Ben ouvrait le sentier et devait bien sentir, derrière lui, la montée d’une tension nerveuse qui aurait pu provoquer le tonnerre.
    
    Soudain, Ben s’arrêta et s’écarta du chemin en nous demandant de l’attendre. Il disparut trois ou quatre minutes au milieu des fourrés, le temps pour nous de poser nos sacs et de détendre les articulations de nos épaules. Nous restions silencieux et n’entendions que les gouttes de pluie sur nos capuches et tout autour de nous. J’étais accroupi à masser le cou de Sarah lorsqu’il revint. Il n’avait plus son sac et arborait un sourire satisfait. Il avait finalement repéré notre position. Et puis, quelques minutes auparavant, tout comme moi, il avait aperçu au-dessus de la cime des arbres un petit plateau qui semblait assez large pour monter le camp et il avait trouvé un moyen facile de le rejoindre. Il allégea la charge des filles et nous emmena à travers le sous-bois. La tente était encore plus encombrante dans ces passages étroits. Nous étions trempés et la pluie se renforçait franchement.
    
    Lorsque nous avons débouché sur le petit espace d’herbe brûlée par la sécheresse et ...
    ... presque boueux en ces circonstances, nous étions trempés et harassés, mais rassurés par la perspective de nous poser ici. Nous avons laissé nos sacs sous les arbres. Les filles tentaient de s’y abriter au mieux. Mais très vite, Ben et moi avons décidé de ne monter qu’une tente, la plus grande et la plus simple, car des grondements sourds montaient au loin et nous appréhendions soudain d’être surpris par un orage en basse montagne. Nous avons achevé le montage rapidement, alors que l’inquiétude nous gagnait. Après avoir jeté un dernier coup d’œil aux alentours, mais ne bénéficiant plus de la moindre visibilité, nous nous sommes engouffrés tous les quatre sous la tente. Nous avons sorti de nos sacs, placés sous l’auvent fermé, quelques affaires pour nous sécher. Nous hésitions encore à nous déséquiper pour la nuit, à cause de l’orage et nous avons alors entamé une conversation pour détendre l’atmosphère. Mais, finalement, le tonnerre se calma très vite et la pluie se fit plus légère.
    
    Alors que nos esprits se détendaient, la moiteur se renforça. Il était tard, probablement près de neuf heures du soir. Sous l’épaisseur des nuages, la lumière déclinait rapidement à l’approche de la nuit, et nous dûmes allumer deux lampes pour pouvoir bouger sous la tente. Nous avions de quoi grignoter mais ne pourrions pas manger chaud. Il devenait évident que la première chose à faire était de chasser la moiteur et quitter nos vêtements trempés. Nous avons entrouvert un bout de la toile de tente ...
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