-
Terre des hommes (5)
Datte: 18/04/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... mari et l’autre, simultanément. Après tout, pourquoi mourir idiote et puisque son seigneur et maître était demandeur. Restait un écueil, Marielle ! Et là, pas question de la voir à poils dans le lit conjugal, ni même de l’imaginer avec son homme. Au salon, la musique avait changé, pas son rythme. Un nouveau slow était distillé par la platine. Et la voix de la cadette leur parvint à demi étouffée. — Alors vous comptez nous laisser mourir de soif ? À moins que vous ayez décidé de repeupler la France de suite… Christophe restait les yeux dans ceux de sa femme. Les paroles de sa belle-sœur le firent sourire. Son épouse prit cela pour elle et elle vint sans rien ajouter se coller contre lui. Elle cherchait ses lèvres, comme pour conjurer l’appréhension qui se faisait jour dans son esprit. Il savait pour le coup de canif dans le contrat, mais il ne s’en trouvait pas autrement offusqué. Amusé, envieux tout au plus, et il lui réclamait une contrepartie étrange. Serait-elle capable d’aller jusqu’au bout ? Pourrait-elle faire cela ? Son esprit s’embrouillait. — Ça va ! Nous arrivons. C’était Christophe qui avait répondu à la benjamine. Juste avant d’embrasser à pleine bouche cette épouse qui se frottait à son torse. Si elle n’avait pas d’idées particulières, c’était rudement bien imité. Et l’homme bandait depuis qu’il avait avoué savoir qu’elle avait baisé avec son collègue. Alors avec quelques regrets, les deux se séparaient pour rejoindre l’autre couple qui dansait ...
... toujours. Les yeux de Marie-Anne brillaient d’une flamme inconnue. Marielle et son cavalier étaient encore accrochés l’un à l’autre et paraissaient sages. Le « pop » du bouchon qui sautait rassemblait tout le monde autour des verres. Christophe fit le service avec une joie visible. Tous trinquèrent et finalement la plus jeune de l’équipe décida qu’il était temps pour elle d’aller se coucher. Elle prit congé de tous, s’attardant un peu plus que nécessaire sur la main de l’invité d’honneur. — Bonne nuit à tous ! Demain je retourne chez mon amie Christine, je dois me lever tôt. — Ah bon ? C’était prévu ? — Non ! Je viens de recevoir un SMS. Elle a besoin de moi et c’est ma seule copine dans la région, je ne peux pas la laisser tomber. — Tu pars toute la journée ? — Une bonne partie de celle-ci en tous cas. Je ne sais pas vraiment à quelle heure je rentrerai. Ne m’attendez pas pour le dîner. Je trouverai bien quelque chose à grignoter dans le frigo si je n’ai pas soupé. — Comme tu veux. Alors bonne nuit. Dès qu’elle eut embrassé son beau-frère et son ainée, serré la patte de Bernard, elle disparut dans sa chambre. Les trois là finissaient alors la bouteille entamée. Les deux hommes avaient pris d’autorité chacun un fauteuil et la brune sur le sofa devenait la cible de leurs regards appuyés. Elle tremblait de l’impression de déshabillage par ces yeux vicieux. Pas de froid ni de peur simplement une appréhension due à l’insistance de ces hommes qui ne masquaient ...