Retrouvailles
Datte: 11/04/2019,
Catégories:
fh,
médical,
hotel,
amour,
policier,
fantastiqu,
sorcelleri,
fantastiq,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... J’ai déjà son nom, un descriptif physique et son adresse ne devrait pas poser de problème. Je vais appeler immédiatement le commissariat de Clermont et la gendarmerie d’Ambert, afin qu’ils surveillent les environs. Si ce criminel se décidait à revenir…
— Merci, monsieur, souffla Claire.
— De rien, mademoiselle ! Je n’aurais jamais pu laisser un homme faire ce qu’il a tenté contre vous.
Et il sortit.
Des larmes roulaient sur les joues de la jeune femme. Le soulagement mêlé de toute la peur qu’elle avait eue durant son agression s’intensifiait. Louis l’attira dans ses bras, la berçant avec toute la tendresse dont il était empli.
— Je suis là et je t’aime.
— Oh, Louis, comment a-t-il pu vous faire du mal ? Il aurait pu vous tuer, vous aussi !
— Il a essayé. Mais n’oubliez pas que je suis protégé. C’est pour vous que j’ai tremblé, pas pour moi.
— L’entaille est-elle profonde ?
— Pas tellement. Quand il a tenté de me… enfin… Une force a semblé faire écran contre la sienne. Il n’a réussi qu’à me blesser superficiellement. Le médecin m’a posé quelques points de suture et si je ne bouge pas trop d’ici à demain, ça devrait guérir rapidement. Voyez, je n’aurai pas besoin de l’eau de Marie. Je ne suis pas en état de succomber cette nuit. Claire, vous a-t-il… ?
Les pleurs de la jeune fille redoublèrent.
— Je sais qu’il a essayé. Il m’a droguée pour me prendre de force et il m’a jeté un sort ainsi qu’à mon pendentif. C’est ainsi qu’il a pu me toucher. J’ai essayé de ...
... me défendre mais hélas, je n’avais pas suffisamment d’énergie pour le repousser.
— Savez-vous qui il est ?
— Oui, c’est le fils du comte Desgrange.
— Olivier ? Je me disais que sa figure me rappelait quelqu’un. Mais… comment a-t-il pu tomber aussi bas ?
— Je n’en sais rien. La mère Rougier a dû être celle qui l’a initié à la sorcellerie. Et puis, il était amoureux de moi depuis quelques années. Lorsque j’avais treize ans, peu de mois avant la mort de ma mère, il avait tenté de m’embrasser dans le verger à la limite de nos terres. J’étais tellement surprise que je l’ai laissé faire jusqu’à ce que mon père, qui avait vu la scène de loin, le chasse. Mais il n’a jamais compté pour moi. J’en avais parlé à ma mère et elle en avait souri en me disant que ce n’était pas grave et que si je ne l’aimais pas, ce baiser n’avait aucune importance. Cela n’avait comme signification que le fait que je n’étais plus une enfant mais une jeune fille dont la sensualité s’éveillait, qu’elle en était très heureuse et fière et qu’elle espérait que je saurais reconnaître l’amour, le vrai, lorsqu’il se présenterait à moi. Papa était furieux, lui. Il m’a interdit de sortir de tout l’hiver. Il prenait même son fusil dès qu’un visiteur montait à la ferme, et il m’accompagnait à l’école tous les matins. Maman n’aimait pas du tout son attitude. Elle avait peur. Sans doute plus peur pour elle que pour moi. Mon père était devenu si étrange…
— Et vous n’aviez jamais revu Desgrange après ce baiser ?
— Si, ...