Eliminatoires - Histoires de Sexe

Eliminatoires

... qui glissa ensuite peu à peu le long de mon corps au rythme de mes déhanchements provocants. Et quand elle fut à mes pieds, je tournai lentement sur moi-même en ôtant rapidement mon soutien-gorge. Et je reparus face aux jurés, ma poitrine fièrement dressée face à eux grâce au gel de Tania.

— Hmmm, superbe ! murmura l’un d’eux.

Ils s’empressèrent de griffonner deux ou trois notes sur les bouts de papier qu’ils avaient devant eux tandis que je faisais tomber le dernier bout de tissu qui parait mon corps. Et dans la plus complète nudité, j’effectuai un nouveau tour complet puis quelques pas, et m’arrêtai finalement face à eux, tout près, résolument cambrée et mes yeux dardés dans ceux d’un des hommes qui me faisaient face.

— Merci, mademoiselle. Vous pouvez vous rhabiller.

« C’est tout ? » pensai-je. Je ramassai ma culotte, l’enfilai, puis mon soutien-gorge. Je les devinai noter encore deux ou trois choses à la hâte, en échangeant quelques mots à voix très basse. Je repassai encore ma robe et mes chaussures, et me postai ensuite face à eux, attendant d’un air probablement expectatif.

— Très bien, me fit une femme avec un sourire. Vous pouvez y aller. Nous nous reverrons sans aucun doute.

« Yes ! » pensai-je fièrement. Je les saluai d’un discret « Merci, au revoir » et sortis. La brave hôtesse s’effaça pour me laisser passer et déclara sobrement :

— Numéro 59.

J’adressai un clin d’œil à Audrey et caressai ses épaules dénudées tandis qu’elle entrait à ...

... son tour. Tania était là, avec deux nouvelles candidates ; je m’approchai d’elle :

— Alors ? Ça a été ? demanda-t-elle.
— Je pense que oui, répondis-je avec un sourire.

L’une des filles qu’elle escortait, une blonde toute maigre déguisée en prostituée, me questionna :

— Qu’est-ce qu’ils t’ont demandé ?
— De leur faire une pipe, à tous les onze ! lâchai-je avec conviction.

Tania m’adressa un discret regard amusé mais désapprobateur.

— Ah bah ça va, alors… reprit la blonde anorexique avec confiance. J’avais peur qu’ils ne considèrent d’abord que nos physiques.

Tania haussa discrètement les épaules, puis répéta :

— Non, vous avez raison, ce matin, il ne s’agit que de sélections sur des critères purement physiques.
— C’est pas gagné, hein ? fis-je gaiement à la maigrichonne, qui pour toute réponse soupira en haussant les sourcils.

Tania, voulant sans doute dévier la conversation, me proposa :

— Voudriez-vous boire un café, Charlene ?
— Oui, volontiers, mais je vais attendre Audrey.
— Je vous rejoins dans votre loge dans quelques minutes ?

J’acquiesçai d’un sourire, puis la questionnai avant qu’elle ne parte :

— C’est quoi le programme pour le reste de la journée ?
— Rien jusqu’à seize heures. Ensuite, pour celles qui sont retenues, il y a l’épreuve pratique. On la prépare rapidement, et passages de dix-sept à vingt-trois heures environ.
— Hein ? Mais qu’est-ce qu’on va foutre jusque là ?
— Nous avons une cafétéria, un restaurant et un bar, ...