1. Les débuts de Paola


    Datte: 06/04/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Lucresia, Source: Hds

    Je ne connaissais pas Etampes. J’y arrivais pour la première fois en voiture depuis la nationale 20.
    
    J’avais loué un appartement dans le centre pour une année afin d’y suivre des cours de théâtre. Il était 14h20 quand je garais ma voiture où mon GPS m’avait conduit, au parking de la prison.
    
    Le rendez vous étant à 15h je décidais de faire un tour de ville. Il faisait beau et cette petite ville royale du 13eme siècle au charme pittoresque respirait le calme et l’ennui. Le cadre idéal pour me concentrer sur ma formation de comédienne.
    
    J’arpentais la place de l’hôtel de ville où je m’arrêtais dans un bar tabac pour y acheter des cigarettes. Le lieu semblait n’abriter que des hommes arabes plus ou moins jeunes qui m’ont scruté dès mon entrée jusqu’à ma sortie. Ici comme ailleurs les gens semblaient préférer rester entre eux.
    
    Je quittais le bar et me dirigeais vers l’appartement . Quelqu’un semblait attendre devant le portail, je supposais que c’était M. Robert le propriétaire, un homme corpulent et disgracieux qui me fit l’impression d’un porc sur le déclin. Son visage tuméfié par le gras surplombait un corps dont les membres disproportionnés donnait une impression de rafistolage à sa silhouette et trahissait sans doute d’une consanguinité lointaine.
    
    Il me fit entrer dans la cours de l’immeuble, un ancien corps de ferme réhabilité en logement qui paraissait de l’extérieur être une maison bourgeoise. De l’intérieur de l’espace, des garages et une dizaine ...
    ... d’appartements sur deux étages agencés comme un motel américain. En enfilade les portes grises numérotées sur les murs gris décrépis donnait une impression d’abandon au tout. Le lieu était silencieux, personne ne semblait y vivre, cet homme paraissait mort.
    
    Un malaise m’envahissait quand une jeune femme joviale et agréable nous ouvrit la porte.
    
    J’entrais la première dans le deux pièces que je louais, c’était pas mal, un peu sombre mais bien meublé et spacieux.
    
    Paola, l’occupante précédente de l’appartement s’est présenté et excusé d’être encore là. Elle me dit avoir traîner un peu trop qu’elle finirait bientôt.
    
    Je réglais les derniers détails avec M. Robert qui me remis un exemplaire du bail et moi les trois loyers d’avance comme convenu. Il parti et je restais seule avec Paola dont les formes pulpeuses et ondulantes, vêtue d’une combinaison moulante kaki s’imposaient quand je la vis déambuler dans la pièce. Je la regardais fermer ces derniers cartons quand elle me dit avoir terminé. Elle s’approcha de moi et je vis ces traits sous la lumière.
    
    Ses cheveux châtains relevés en chignon présentaient un jolie visage au yeux marrons posé sur un corps tout en rondeur et en volupté, il semblait ne rien lui manquer. Elle parlait d’une manière enfantine toujours enjoué qui la représentait un peu idiote et charmante à la fois. Elle me demanda ce que je faisait à Etampes et d’où je venais. Elle m’assura qu’ici c’était tranquille. Je n’en doutais pas.
    
    On a quitté l’appartement ...
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