1. L'étalon


    Datte: 26/03/2019, Catégories: ffh, couplus, inconnu, hotel, telnet, collection, pénétratio, Humour Auteur: Alain Garic, Source: Revebebe

    ... vois…
    — Y’a pas de « moi et ma copine ». C’est seulement elle que tu devras sauter, et tu devras le faire bien parce que ça sera pas tous les jours.
    — Bon. Admettons. Et elle est comment, alors, ta copine ?
    — Très belle. Un vrai canon. Blonde, vingt-neuf ans, les yeux verts, un mètre soixante-seize.
    — Faut voir, répondis-je faussement dubitatif.
    — Alors on va se voir. Ce soir, t’es libre ?
    — Non, répliquai-je par principe. Je suis déjà pris.
    — Ok. Alors demain à dix-neuf heures.
    — Envisageable si pas trop loin du centre.
    — Au Café des Arts, rue Massière.
    — Je connais. Je peux y être, mais pas avant vingt heures.
    — Donc ce sera vingt heures précises. Je serai en terrasse. Rousse, avec une veste en jean.
    — Très bien. J’y serai.
    — Nickel. Alors à demain. Et ne soit pas en retard.
    — À demain. Ciao.
    
    Elle avait raccroché avant ma dernière réplique. Pour du rapide, c’était du rapide. Heureusement que j’avais décliné l’invitation pour le soir même. Un mec bien est toujours occupé car il a beaucoup d’amis. Je n’avais évidemment rien à faire ce soir-là, à part manger des pâtes devant la télé, mais plutôt crever que l’avouer. Idem pour mon retard annoncé du jour suivant. J’aurais très bien pu être au rendez-vous à dix-neuf heures, mais faudrait pas qu’elle se prenne pour une princesse, la petite. Théoriquement, le jour dit, je lui aurais passé un coup de fil à huit heures moins dix pour annoncer un retard de quelques minutes. D’un autre côté, j’avais l’impression ...
    ... qu’il ne fallait pas trop jouer à ce jeu avec Fabiola. De toute façon, je n’avais pas son numéro.
    
    Je me suis donc rendu au rendez-vous le lendemain. En ravalant ma fierté, je suis arrivé à l’heure. Je la repérai immédiatement. Elle se leva quand je m’approchai de sa table. Je crus qu’on allait se faire la bise, mais elle me tendit sa main. Partenaires. Nous nous sommes assis à la table des négociations. J’étais tendu.
    
    Contrairement à mes craintes, Fabiola était plutôt jolie. Menue, dans la trentaine, peut-être un mètre soixante, les cheveux raides et roux coupés très courts. De beaux yeux gris-bleu, vifs et intelligents. Sous sa veste en jean, son t-shirt blanc était tendu par ce que mon œil expert authentifia comme une poitrine ferme et rondelette, hélas interdite aux paluches masculines. Jusqu’à nouvel ordre, ajoutai-je mentalement sans beaucoup d’espoir. Son menton volontaire et son regard d’acier ne me laissaient aucun doute quant à sa détermination. Dur.
    
    Comme prévu, elle ne tourna pas autour du pot. Elle comptait prendre une chambre d’hôtel en ville le jour de l’anniversaire d’Annie, sa compagne, c’est-à-dire dans une semaine exactement. L’heureux élu devrait se présenter à une heure indiquée, remplir son office et disparaître. Je lui demandais si elle avait une photo d’Annie, elle m’en présenta deux : une de face et une de dos. Je fus tout de même surpris. Sur les deux photos, une femme au corps superbe était entièrement nue, mais le cadrage s’arrêtait au cou. ...
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