1. L'exhibition


    Datte: 23/03/2019, Catégories: f, h, fplusag, forêt, fsoumise, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, BDSM / Fétichisme Masturbation Auteur: Eros57, Source: Revebebe

    ... jouissance intellectuelle et onirique.
    
    Fatalement, on finit par se perdre à ce genre de jeu lorsque l’on rencontre un adversaire, un partenaire, de son envergure. Mais se perdre, n’est-ce pas aussi découvrir ? Prendre la contre-allée ? Goûter l’inconnu ? Il y a des choses que l’on ne découvre en soi qu’en se perdant, en s’oubliant, en s’abandonnant…
    
    Ils étaient maintenant prêts à le faire, à se révéler. L’un à l’autre tout d’abord, mais aussi à eux-même.
    
    Marc, même s’il en avait une vague idée, ne savait pas à quoi s’attendre. Il aimait cette idée d’inconnu, ce stress mélangé à l’excitation, cette folie douce qui s’emparait de lui. Ses pensées du samedi ne furent dédiées toutes entières qu’à cette rencontre. Il en était hanté, envoûté, dévoré…
    
    À quoi ressemblait-elle ? Blonde ? Brune ? Rousse ? Menue ? Voluptueuse ?
    
    Et ses seins ? Petits et fragiles ? Ou alors au contraire, lourds et imposants ?
    
    Il découvrirait tout ça le lendemain, mais l’impatience le taraudait.
    
    Nicole, elle, savait où elle mettait les pieds. Elle aimait avoir le contrôle, mais jusqu’à un certain point. Et c’est ce point-là qu’elle voulait atteindre avec Marc. Cet instant où ce n’est plus l’un ou l’autre des partenaires qui décide réellement, mais le désir.
    
    Il s’était réveillé très tôt le dimanche matin. La peur de manquer le rendez-vous l’avait presque empêché de dormir. Il regardait sans cesse sa montre, l’horloge, son portable… Les minutes s’effilochaient petit à petit, telles ...
    ... des heures. Le poids du temps qui s’égoutte si lent et si insensible à sa soif devenait insoutenable. Il tournait en rond, faisait les cent pas, allait sur son ordinateur, relisait leurs mots et s’imprégnait de leur désir. Il fallait qu’il se gonfle à bloc pour pouvoir, après, tout donner, tout offrir… d’un coup d’un seul ; comme une overdose de concupiscence.
    
    Il prit les clés de sa voiture et s’en alla. Il était à peine onze heures lorsqu’il arriva sur le lieu du rendez-vous. Il préférait être en avance et tapotait nerveusement sur le volant. Il regardait autour de lui s’il ne voyait rien s’agiter. Tout était calme, si calme, trop calme pour lui qui avait envie de tempête, de foudre, de foutre. L’attente, encore l’attente. Mais celle-ci ne nourrissait-elle pas son désir ? Son envie ? Ne lui donnait-elle pas une substance ? Une réalité magique ?
    
    Il regarda son portable, onze heures et douze minutes. Il refit le même geste, plusieurs fois, à deux ou trois minutes d’intervalle seulement comme si son regard sur l’heure avait pu avoir emprise sur celle-ci et l’accélérer, comme s’il détenait cette puissance. L’attente languissante continuait pourtant de faire croître son impatience, percer son ventre, mais aussi… nourrir ses rêves.
    
    Onze heures et vingt-huit minutes. Le téléphone sonna. Appel anonyme. Marc toussa, pour donner plus de sûreté et de clarté à sa voix et décrocha.
    
    — Allo ? répondit-il d’une voix grave et posée
    — Bonjour Marc, c’est Nicole. Mais je pense que ...