Promenade en Nomen's land
Datte: 23/03/2019,
Catégories:
Accouplements Érotiques,
Auteur: byJipai, Source: Literotica
... n'est pas de ma faute. Même si je ne le sens pas franchement hostile, je sens bien une méfiance dans son attitude et cela ne contribue pas à me mettre à l'aise. Je me sens gauche dans mes réponses, parfois même contradictoire, je me reprends, me contredis, je bafouille. L'homme en face de moi me regarde avec patience, les sourcils froncés il essaie de me suivre dans les méandres de mon cerveau perturbé.
Cela dure, encore des heures qui passent, je ne saurais les décompter. En définitive, avec un grand soupir, le gendarme met fin à notre entretien. C'est alors que, levant les yeux, mon regard se pose sur le calendrier mural.
Il s'agit d'un calendrier que l'on effeuille chaque jour, laissant apparaître une date quotidienne, souvent agrémentée d'ailleurs, d'un petite blague pour chaque jour de l'année.
Le gendarme a vu mon attitude changer, ma bouche s'arrondir, puis ma mâchoire pendre tandis que mes yeux s'arrondissent, enfin mon doigt pointe le calendrier.
Le gendarme regarde alternativement mon doigt et le calendrier sans comprendre.
Ce.... C'est la date d'aujourd'hui?
Oui.
Mon regard va du gendarme au calendrier.
Ce n'est pas possible!
Pourquoi?
Hier nous étions de douze Mai!
Le gendarme me regarde comme si j'étais un dément.
Non! Hier nous étions le vingt Septembre!
Je sens le sang refluer de mon visage, ma tête se met à tourner, le gendarme danse devant mes yeux qui se brouillent et le rideau tombe sur la scène.
*
J'ai ...
... sursauté en ouvrant les yeux et en découvrant la blouse blanche à lunette penchée au dessus de moi. Je pousse un cri et je veux me relever, fuir de là, je ne veux pas subir....
Calmez vous me dit la blouse blanche, reposez vous un peu, vous venez de faire un malaise. On va vous faire quelques examens, patientez un peu.
Je patiente donc, non sans me demander pourquoi j'ai soudain cette fâcheuse tendance à tomber dans les pommes. En fait je n'attends pas bien longtemps et la blouse blanche à lunettes revient un stéthoscope pendu autour de son cou.
Vous avez eu des problèmes cardiaques?
Non.
Vous en êtes sur?
Oui.
Silence. L'homme de l'art poursuit son examen, le stéthoscope se promène toujours sur ma poitrine. Il fixe son instrument sur ma peau et il se penche, sa physionomie est tendue, ses traits tirés, il écoute. Il hoche la tête, se redresse et soupire en regardant mon corps d'un air dubitatif.
Je ne comprends pas!
Quoi?
Votre cœur bat tout à fait anormalement.
Je ne dois pas être le premier!
Non, certes, mais comme ça, je n'en ai encore jamais vu!
Ah!
Oui! Il va falloir faire des examens complémentaires.
Je me sens bien pourtant.
Non vous êtes dans un état d'épuisement physique, nous allons devoir vous hospitaliser quelques jours. Votre tension artérielle est basse.
Ce n'est pourtant pas d'avoir marché en forêt qui m'a épuisé!
Certes non, vous étiez fatigué avant d'aller vous promener?
Pas spécialement.
Alors comment ...