1. Histoires de cocus (extra)ordinaires (3)


    Datte: 21/03/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    Nous nous sommes mariés le samedi 26 juin 1976.
    
    A cette époque, on faisait les choses en grand. Mairie le matin tôt, puis l’église, le vin d’honneur et le repas du midi qui s’éternisait jusqu’à 17 h 00, suivi d’une promenade digestive pas très loin, puis retour pour un lunch et le bal.
    
    Il y avait foule. Mon père tenait l’un des plus gros garages de la région et était au conseil municipal ; ma femme, Catherine, était fille d’un des plus gros fermiers du canton. Les familles, surtout la sienne, étaient nombreuses.
    
    Au bal, le soir, il y avait plus de 250 personnes, peut-être 300. La canicule de cette année-là avait déjà rendu la chaleur insupportable. La journée s’était cependant très bien passée.
    
    Vers 1 H 00, le bal battant son plein, je cherchai ma jeune épousée. Personne ne l’avait vue. Sa mère m’avait dit qu’elle avait dû se mettre à l’écart parce qu’elle devait prendre une aspirine.
    
    Je demandai à mes témoins, Charles, Dominique et Thierry. L’avaient-ils aperçue ? L’un d’eux me fit une réponse coquine. N’était-elle pas déjà partie avec un autre mec ? Je croisais sa cousine Josyane qui avait défrayé la chronique en épousant le fils d’un riche négociant antillais qui était aussi black qu’on peut l’être. Les commères du village avaient délié leurs langues. On n’avait jamais vu ça !
    
    Non, je ne l’ai pas vue. Mon pauvre Jean-Louis, nous sommes célibataires tous les deux. Je cherche aussi mon Jean-Robert.
    
    Il y avait beaucoup de monde dehors, sur le parking. ...
    ... La buvette ne désemplissait pas.
    
    Josyane et Jean-Robert avaient une 604, voiture de prestige qu’ils nous avaient prêtée à l’époque et que lui conduisait comme voiture officielle de la noce, toute couverte de fleurs. L’association d’idées me fit penser que Catherine avait pu se reposer dans le confortable véhicule qui d’ailleurs n’était plus à sa place. La nuit était sombre, je parcourus le parking à la recherche du véhicule. Je le trouvai enfin, mais avec peine, dans un endroit très reculé et très sombre.
    
    Mais aussi sombre que fût la nuit, ce que je vis me sidéra. Car, plus je m’approchai plus une silhouette blanche se distinguait à l’arrière, mouvante, mobile, animée, extatique. Sur la banquette arrière, ma femme était en train de se faire sauter par Jean-Robert. Je m’approchai au plus près, très discrètement, par l’arrière (comme lui dans ma femme ?). Elle le chevauchait en lui tournant le dos et je pus voir distinctement malgré l’obscurité les grosses paluches noires sur les seins blancs. J’avais honte. Honte d’être cocu alors que nous n’étions sans doute que trois à le savoir. J’avais honte... Et envie de me venger aussi, de venger cette terrible humiliation.
    
    Je m’écartai, me planquai dans un buisson et jetai une énorme caillasse dans l’espoir de péter la vitre arrière.
    
    Mais je visai mal et la pierre tomba sur le coffre dans un bruit de tonnerre. Cela créa un mouvement de panique. Ma femme et son amant sortirent de la bagnole précipitamment en se rajustant et ...
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