1. L'ermite (3)


    Datte: 23/02/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Swingme, Source: Xstory

    Petit rappel : l’accident de voiture, la maison au sommet de la colline, l’ermite, une soirée et une nuit de sexe.
    
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    Quand je me réveillai, j’étais nue, et seule, dans son grand lit. Le trouver à mes côtés, m’enveloppant, me rassurant de son odeur, de sa chaleur, aurait été romantique, mais à quoi m’attendais-je ? L’ermite avait disparu, bien entendu. Cependant, je me sentais étonnamment bien. Impressionnant comme les choses peuvent aller vite. Hier, je me retrouvais avec un cadavre de voiture, et errais sur une route déserte, sous la pluie, et ce matin, j’émergeais du sommeil du juste, épanouie, après avoir en deux occasions lâché prise, fait abstraction de ma vie, de mes scrupules, de mes limites, et reçu en échange deux orgasmes volcaniques. Sans contrainte ou engagement en retour. Si tout se passait bien dans la journée, j’allais laisser tout cela derrière moi, voiture cabossée et ermite-dieu du sexe, souvenir diffus, éphémère mais ô combien agréable.
    
    Ma valise m’attendait au pied du lit. Une rapide réflexion me permit d’imaginer son emploi du temps : lever matinal, recherche de ma voiture, et rapatriement de mes affaires, avant de vaquer enfin à ses occupations. L’ermite avait tout, finalement, du galant homme. Galant, fin cuisinier, excellent coup. Le tableau qu’il dessinait en aurait conquis plus d’une. Mais pas moi. Enfin, pas moi… pour une nuit hein, on était bien d’accord ! Mais pour la vie, il aurait fallu qu’il ouvre la bouche un peu ...
    ... plus que pour manger son dessert... ou certaines parties de mon anatomie. C’était fou comme je revenais toujours à cela. A croire qu’il m’avait fait de l’effet, le bougre. Cela me fit sourire : l’inattendu de la situation, mais également l’évocation de nos combats.
    
    Je me dénichai une jupe et un haut, des sous-vêtements, enfin, même si ne pas en porter ces dernières heures avait pu avoir ses avantages. Toujours prévenant, il m’avait préparé le petit déjeuner avant de sortir. Décidément, l’hôte parfait. Je savourai ce moment de calme, précédant une journée sans doute frustrante, d’attente, de tracas administratifs, voire de route dans le meilleur des cas. Un bruit répétitif m’intrigua, et je m’approchai de la fenêtre afin de tenter d’en découvrir la source. Il était là-bas, à l’orée de la forêt, à couper du bois. En jean, torse nu. Tous muscles saillants, luisants de sueur. Des images de la nuit resurgirent, bientôt accompagnées de quelques sensations, reconnaissables entre toutes. Je les évacuai avant qu’elles ne me mettent dans un état irrévocable, et m’attelai à mes tâches de la journée.
    
    Soit, principalement, user du téléphone. M’assurer du passage du dépanneur. De la venue de l’expert. Où ? Quand ? Comment me déplacer ? Attendre une éventuelle réparation ou me faire prêter un véhicule ? Passionnant. Des vacances de rêve. Autant être à l’aise : je déplaçai l’antique téléphone pour me donner une vue sur la forêt, et accessoirement, l’homme en train de s’activer. Il en ...
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