1. Que vous faut-il de plus pour être heureux ?


    Datte: 23/02/2018, Catégories: fh, extracon, inconnu, vengeance, Oral pénétratio, portrait, amourcach, bourge, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... nombreux gendarmes. Des gyrophares partout, de la fumée, des secouristes qui courent dans tous les sens. Ça a en effet l’air assez grave. Des gendarmes s’occupent de dérouter les véhicules vers la sortie Voreppe. Céline suit le mouvement, au ralenti, cherchant comme les autres conducteurs à comprendre ce qui a bien pu se passer. Au premier rond-point après la sortie, elle continue au pas pour aller chercher l’accès suivant qui lui permettra de reprendre l’autoroute. Arrêtée devant le Novotel, elle tourne machinalement la tête vers sa gauche.
    
    Stupeur. La voiture de Guillaume, ou en tout cas la même voiture, se trouve sur le parking désert de l’hôtel.
    
    Elle n’a jamais eu de doute sur la fidélité de son mari mais elle sent quelque chose au fond d’elle-même, un doute, une angoisse. Son cœur bat la chamade. Son sang bout dans ses veines. Elle compose le numéro de son mari mais ça sonne dans le vide et elle tombe sur la messagerie. Elle appelle à nouveau. Même punition. Et ça n’avance pas. La nationale est saturée. Ça klaxonne, le téléphone sonne dans le vide, ses jambes tremblent, ses mains sont gelées, elle tombe à nouveau sur la messagerie. Elle regarde à nouveau la voiture, appelle à nouveau, et elle hurle de rage.
    
    Une fois la circulation repartie, elle fait un détour par le bureau de son mari. À la place réservée à sa voiture, il n’y a rien. Une place vide. Et son téléphone sonne toujours dans le vide. Ce n’est plus un doute, mais une certitude : il est à l’hôtel avec ...
    ... une femme, il la trompe. Elle est cocue, malheureuse, déçue, triste ; c’est toute sa vie qui s’écroule, ses certitudes qui s’envolent.
    
    Céline est en colère. Elle se gare, se rend à l’accueil et demande à voir son mari. On lui répond, d’un air plus que gêné, qu’il est en rendez-vous. Elle insiste, mais la secrétaire tient bon. On ne peut pas le déranger. Elle fulmine mais ne veut rien montrer. Son sourire est crispé, mais elle se retient d’exploser. Elle repart, la mort dans l’âme, en se retenant de pleurer. Céline est démolie, anéantie.
    
    Il faut qu’elle parle à quelqu’un, qu’elle évacue sa rage, qu’elle réfléchisse à ce qu’il convient de faire, qu’elle appelle un avocat, qu’elle parle aux enfants, qu’elle… elle ne sait pas quoi faire, quoi penser, où aller. Elle est perdue. Elle appellerait bien sa mère mais ce n’est pas le moment. Sa mère a le cœur fragile, et depuis la perte de son mari, n’est plus tout à fait elle-même. Sa belle-mère ? Encore moins. Elle va chercher à défendre son fils. Ses amies ? C’est trop tôt, et elle se demande si finalement il n’y en aurait pas quelques-unes pour se réjouir de son infortune tellement leur couple faisait des envieux. Faisait, au passé. Elle est convaincue que son couple est mort, que son mariage est mort, qu’elle-même n’est plus qu’un hologramme, un abstract, un fantôme.
    
    Elle est repartie en direction de Meylan, a mis un CD de La Callas dans son lecteur, et pleure en entendant la voix céleste de la diva faire résonner un Ave ...
«1234...11»