Première séance
Datte: 17/03/2019,
Catégories:
fh,
fsoumise,
hdomine,
sm,
init,
initiatiq,
Auteur: Umi, Source: Revebebe
Thé et petits gâteaux sur une table basse. Les deux convives assis côte à côte sur un canapé d’osier. Elle très classe, lui très strict.
— Vous comprenez bien, chère amie, que si j’accède à votre requête, la nature de notre relation s’en trouvera changée à tout jamais, sans possibilité de faire machine arrière. Nous aurons beau user de tout notre vernis social, ce qui se sera produit sera ineffaçable de nos mémoires.
— Vous avez été très clair depuis le début sur ce point, j’en suis parfaitement consciente.
— Et cela ne vous fait pas peur ?
— Mais… je suis morte de peur mon excellent ami. Et j’ai bien d’autres raisons de frémir encore.
— Alors ?
— La peur n’est pas la plus forte, voilà tout. J’ai beau tourner sans cesse le dilemme en tout sens, l’attrait en sort toujours vainqueur. Ce n’est pas faute d’avoir tenté de résister à mon désir.
— Et votre mari ?
— Ce sera mon tourment, je ne puis faire autrement que de l’accepter.
Il remplit de nouveau les tasses de fine porcelaine.
— Je suis très ennuyé.
— Vous n’êtes pas tenté ?
La voix est frémissante.
— Ma très chère, je ne vous ferai pas l’offense de croire cela. Au-delà du raisonnable, si cela peut vous réconforter. Non, c’est juste que je vous connais depuis longtemps déjà. Cela ne m’est jamais arrivé de cette façon, je suis troublé.
— Cela ne vous convient pas ?
— Écoutez, dans ce genre d’affaire, il n’y a qu’une façon de savoir s’il convient ou pas.
— Si je n’avais appris, par le plus grand des ...
... hasards, je vous l’assure…
— Tranquillisez-vous, je vous apprécie assez pour savoir que vous n’écoutez pas aux portes. Tout est ma faute, un oubli impardonnable, j’ai manqué de la plus élémentaire prudence.
— En tout cas, cela a réveillé en moi un appel très profond. Je me suis vu pour ainsi dire comme en un miroir, nue.
— Je sais ce que vous ressentez.
Il y eut un silence, qu’elle brisa.
— Je vous en supplie, rejetez-moi ou acceptez-moi mais ne me laissez pas dans cette antichambre !
Il lui sourit.
— Je ne désire pas vous faire souffrir. Pas de cette façon du moins.
Le teint de la jeune femme s’empourpra. Son cœur battait fort. Les mots se bousculaient à ses lèvres mais elle réussit à garder son empire et à conserver le silence, pour rien au monde elle n’aurait voulu troubler la réflexion de l’homme. Elle savait que c’étaient les secondes où se jouait son sort.
— Bien. Cela fait plusieurs fois que vous me harcelez. Je comprends qu’il n’est pas en mon pouvoir de vous dissuader. Vous n’entendez pas raison. C’est que vous êtes d’ores et déjà hors d’atteinte pour elle. Je vais accéder à votre demande.
— Merci, fit-elle dans un souffle, ses paupières se pressant pour empêcher les larmes.
— Ne me remerciez pas, vous ne savez rien, la reprit-il assez sèchement.
— Pardon.
— N’en escomptez pas.
Elle se tut. L’atmosphère avait changé, l’air était plus froid.
— Servez-moi à boire.
Elle s’exécuta.
Pour la première fois, il se tourna vers elle et la ...