Marie-Odile - 1
Datte: 15/03/2019,
Catégories:
ffh,
amour,
Auteur: Gigi 02, Source: Revebebe
... qui s’intéresse à l’élevage et au monde agricole en général, cela l’est déjà beaucoup moins pour le citadin que j’ai toujours été. Promenade ce matin, donc, parmi les bovins et porcins de toutes races. Bien sûr, nous avons un guide en la personne de Marie-Odile, qui nous explique – à moi surtout, puisque Stéphanie, elle, elle connaît – ce qu’il faut savoir sur le Charolais et sa région, tout en serrant des mains et en embrassant des gens sur son passage ; c’est qu‘elle est très connue, ici, la maman de Stéphanie.
Et, comme j‘ai promis, je joue le jeu. Dès que l’occasion se présente, je lui décoche mon plus beau sourire, auquel elle répond aussitôt en l’appuyant d’un regard entendu. Et cela, bien sûr avec la bénédiction de Stéphanie, qui, naturellement, fait semblant de ne pas s’en apercevoir. Mais ça va nous mener où, tout ça ?
Parce qu’elle va bien s’en rendre compte, Marie-Odile, que Stéphanie ferme les yeux… elle n’est pas folle, quand même ! Bon, quoi qu’il en soit, ce midi, elle nous invite au restaurant, pas celui tenu par un chef mondialement connu, non, faut pas exagérer, mais dans un établissement de classe, renommé, lui aussi. Et là, pareil ; sourires et regards charmeurs, ne manquent plus que les appels du pied, et du train où vont les choses, cela ne saurait tarder !
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Installés dans nos transats posés sur la pelouse, c’est l’heure de la sieste à l’ombre des parasols, bien méritée après avoir passé la matinée à déambuler dans le musée animalier de ...
... la ville. Nous avons installé nos chaises longues côte à côte, et, fait du hasard ou pas, c’est moi qui suis au milieu.
Stéphanie, à ma gauche, est vêtue d’un simple débardeur noir, d‘un short en jean, avec naturellement, sur le nez, ses immenses lunettes de soleil et sur la tête un grand chapeau de paille ; Marie-Odile, donc à ma droite, porte un chemisier rose à manches courtes avec une jupe blanche ; elle aussi cache ses yeux derrière des lunettes solaires, mais moins voyantes que celles de sa fille, et est coiffée du même chapeau. Il fait une chaleur étouffante, orageuse - le mercure refusant obstinément de descendre - et pas un souffle de vent, pas le moindre bruit, on dirait que le temps s’est figé pour l’éternité, d’autant que mes deux compagnes semblent s’être endormies. Semblent seulement, car Marie-Odile vient de bouger ; oh pas beaucoup, juste son bras gauche qu’elle a retiré de sa poitrine pour le laisser pendre négligemment hors du transat.
Et son bras gauche, bien sûr, c’est celui qui est de mon côté ; et il bouge, ce bras, animé qu’il est par le lent mouvement de balancier qu’elle lui imprime. Troublant ! Parce que nos relax sont tellement rapprochés que je n’ai qu’à tendre le bras pour lui toucher la main. Et ce bras qui se balance, ne serait-ce pas une invitation à aller au contact ? Peut-être, après tout qui sait ? Eh bien, le mieux, c’est de s’en assurer d’autant qu‘avec les sourires et les œillades que l’on s’envoie depuis deux jours, je ne pense pas ...