L’incendie
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
En solitaire,
Auteur: Hujambo Korodani, Source: Hds
Temps sinistre, d’une grisaille triste, la broussaille humide, d’avoir pleuré tous les animaux et les plantes partis en fumée 15150 kilomètres de là, dans un autre continent, en Australie en occurrence ; c’était un temps et une époque qui donnaient envie de dormir : un grand incendie parmi tant d’autres avait tué à lui seul déjà 1 milliard d’animaux, et il continuait de s’étendre à l’infinie, tandis que sur les réseaux sociaux, les internautes moquaient le début de la pseudo Troisième Guerre Mondiale, entre les USA et l’Iran, il y avait alors à ce moment-là, très peu d’inquiets.
Patrice avait 18 ans et la certitude qu’il vivrait éternellement ; cela contrastait avec ses parents quarantenaires qui croyaient eux qu’ils vivraient l’extinction de l’espèce humaine, causée soit par un virus créé par l’homme, soit par un cataclysme naturel, sorte de vengeance de la Terre contre l’humanité polluante, soit par un conflit ethnico-religieux ou une guerre civile, ou encore une invasion de la Terre par des extraterrestres qui envieraient les ressources de la planète et les vagins des femmes ; ses parents, riches nés et riches confirmés, dans l’immobilier, s’étaient installés dans la campagne, où ils avaient acquis un large domaine qui comprenait principalement un lac, un vaste champ cultivable, un abri antiatomique avec autant de vivres en réserve pour tenir durant deux années de siège ; Patrice quant à lui n’aimait pas la campagne à cause du manque d’Internet ; il ne pouvait pas ...
... vivre sans son mobile multifonction et n’envisageait tout simplement pas un monde sans électricité.
La sonnerie principale de l’appartement retentit. Patrice regarda dans le judas. Il reconnut une de ses voisines d’étage. Une trentenaire. Il ouvrit la porte puis la silhouette d’Abigaelle avec sa chevelure brune se retrouva devant lui.
-Bonjour !
-Bonjour !
-Aurais-tu du sel si te plaît ?
-Oui bien sûr !
Quelques instants plus tard, Patrice revint tenant un cylindre de sel en plastique, qu’il tendit à sa voisine.
-Tu peux garder toute la boîte si tu veux ! J’ai une autre boîte chez moi.
-Non c’est juste pour assaisonner un peu. Je te la ramène après.
Elle tourna les talons. Contre ses cuisses le bas de sa robe allait et venait. Patrice ferma la porte. Il urinait. Il tenait son pénis naturellement cagoulé pendant que ce dernier projetait dans la cuvette des WC un jet d’urine qui produisait un bruit d’écoulement troublé. L’excitation l’envahissait : était-ce la réminiscence du parfum chimique d’Abigaelle ou le fait d’avoir sa propre verge en main durant cet instant urine ? Il tira vers lui la peau du pénis, cela décalotta son gland. Le gland est le petit frère du cœur. Le gland est un petit cœur. L’urine continuait de pulser hors du petit cœur fendu. Il relâcha la peau. Le prépuce recouvrit aussitôt le gland, faisant dévier le jet d’urine.
La sonnerie de la porte. Patrice secoua son pénis, faisant chuter les dernières gouttes d’urine. Au moment de tirer ...