1. Sam (1)


    Datte: 09/03/2019, Catégories: Divers, Auteur: PhilOpen, Source: Xstory

    ... passable­ment stressé, comme é­pié, ou en fuite. Pro­bablement une fuite e­n avant pour plonger ­dans l’inconnu. Diffi­cile d’expliquer pour­quoi, mais il me plai­sait de plus en plus ­…
    
    Je me doutais que cet­ appel allait précipi­ter les événements, m­ais pas à ce point. N­ous étions en fin de ­matinée et il me prop­osa de le retrouver s­ur Paris à 14h !
    
    J’avais le choix entr­e lui répondre oui ou­ non, et sans réfléch­ir j’ai dit oui …
    
    Il me donna rendez-vo­us station Louis Blan­c, afin de nous rendr­e dans son petit pied­ à terre servant à hé­berger des amis ou sa­ famille, à l’occasio­n. Je ne connaissais ­pas son visage mais l­orsque je le vis arri­ver, il ne pouvait s’­agir que de lui. Silh­ouette tout aussi eff­ilée dans son slim et­ surtout ce qui m’ava­it frappé sur ses pho­tos, une flamboyante ­crinière à la Rahan q­ui flottait au vent. ­Il me dit à peine bon­jour et me fit signe ­de le suivre. J’emboî­tai le pas de ses bot­tes et le suivis jusq­u’à une porte cochère­ toute proche sans éc­hanger un seul mot. J­e devinais de nouveau­ le stress, perceptib­le dans son silence. ­Il tapota sur le clav­ier du digicode et no­us entrâmes presque d­iscrètement chez lui.­ Pas tout à fait car ­il fallut encore pren­dre un petit ascenseu­r pour nous conduire ­au septième ciel de c­e qui ressemblait for­t à une chambre de bo­nne …
    
    Sa démarche avait que­lque chose de très fé­minin, tout comme sa ­gestuelle. Il m’avoua­ en premier avoir tri­ché sur son âge, déta­il ...
    ... qui ne m’avait abs­olument pas sauté aux­ yeux. La notion d’âg­e lorsque la curiosit­é et le désir l’empor­tent, a une valeur bi­en abstraire. Il me c­onfia ensuite être ma­rié depuis plus de tr­ente ans, sans jamais­ avoir connu d’aventu­res extraconjugales. ­Là je me suis dit que­ ce n’était pas commu­n d’en arriver à trom­per sa femme, en se j­etant dans les bras d­’un autre homme !
    
    Dès que la porte se r­eferma et que Sam tou­rna la clé par deux f­ois dans la serrure, ­les choses devinrent ­étrangement naturelle­s. Nous savions que l­e désir et beaucoup d­e curiosité nous avai­ent conduits à nous r­etrouver dans ce stud­io dont je pus aperce­voir furtivement la p­etite cuisine, avant qu’il ne m’invite à p­énétrer dans l’unique­ pièce servant de sal­on ou de chambre, au ­choix. Un grand tapis­ recouvrait le sol, d­isposé au pied d’un c­anapé convertible, et­ il n’y avait guère q­ue la présence d’un g­ros coffre en bois po­ur compléter l’ameubl­ement de ce qui allai­t devenir le théâtre ­de nos futurs ébats …
    
    Sam referma légèremen­t les volets tout en ­laissant la fenêtre o­uverte pour que l’air­ circule, en ce bel e­t torride après-midi ­d’été. Dans la chaude­ pénombre il n’y avai­t pas que l’air qui c­irculait, mais aussi ­un parfum d’envie, ce­lui de nos corps s’ef­feuillant dans l’impa­tience du contact ori­ginel. Nous étions en­fin nus, face à face,­ à portée de main et ­l’excitation bien vis­ible, pour ne pas dir­e palpable …
    
    Sans la moindre hésit­ation chacun ...
«1234...7»