Moins par moins donne plus (suite) - Histoires de Sexe

Moins par moins donne plus (suite)

... mon côté ? Pourquoi ?

Lorsque j’ai quitté le salon littéralement épuisée, il m’avait bien dit :

— Je te rejoins bientôt.

C’est vrai que d’un seul coup je me suis sentie vidée. Certainement la somme de trop de tensions, de craindre que j’avais fait une erreur en proposant un tel scénario, la peur d’une dispute, d’un partage de conjoint mal ressenti ou de n’importe grain de sable qui aurait réduit à néant une belle amitié et qui fait un couple qui se déchire. Heureusement tout s’était bien passé. Mais la jouissance de ces instants a été trop forte. Je suis donc partie avant les autres et je me souviens m’être effondrée sur mon lit sans même prendre le temps d’une toilette.

Si je pensais avoir rêvé, certaines traces sur mon corps m’en dissuadent. Je me lève, enfile une chemise de nuit, et me dirige vers la cuisine. Ils sont là, tous les trois, autour de la table ou trône le petit déjeuner. Les hommes en shorty, Roxane en nuisette d’une impudeur totale.

— Chérie, tu es enfin réveillée.

Mon mari me salue et se lève pour m’accueillir. Ses lèvres sentent bon le café. Je pense un instant que moi je dois avoir une haleine de cheval ! Mais il ne dit rien, ou plutôt reprend :

— Je commençais à m’inquiéter. Tu avais l’air épuisée hier en nous quittant.
— Ne répond pas, Peggy, il serait jaloux. Ne lui dis pas que c’est ton amant qui t’a épuisée.

Ruis rit en lançant cette boutade. Manifestement les trois sont de bonne humeur.

— Je pourrais en dire autant du ...

... mien, mon cher mari. Alors, ne fais pas le fanfaron.

Leur bonne humeur fait plaisir à entendre. Mais une question me taraude.

— Vous avez continué après mon départ ?
— Bien sûr que non. Voyons Peggy chérie. Cette soirée était la nôtre à tous les quatre. Un peu comme les mousquetaires. Non, je suis resté avec nos amis. Nous avons bavardé, échangé, parlé de toi bien sûr et de cette idée « lumineuse » si on peut dire qui nous a fourni une occasion extraordinaire. N’est-ce pas ? demande Pierre.
— Sublime. Inoubliable. Une révélation, dit Roxane.
— D’un érotisme et d’une sensualité… Waouh ! renchérit Ruis.
— Et toi, chérie, qu’en penses-tu ? Moi, c’était divin et toi ? Cette idée des rubans fluo et de ce que cela a déclenché !

Que dire devant tant de compliments.

— Merci. Moi aussi j’ai eu beaucoup de plaisir. Je n’aurais d’ailleurs pas imaginé combien ce stratagème pouvait me libérer et vous aussi bien sûr, à commencer par mon cher mari.
— Mari qui a bien baisé ma femme pendant que nous faisions de même.
— Tu as raison, Ruis. Mais, chérie, viens manger quelque chose.

Ils sont au petit soin avec moi. Pendant que je mange, Roxane parle.

— Nous avons aussi parlé de recommencer. Tu serais d’accord ?

Un signe de tête suffit pour ma réponse. Elle continue.

— L’idée, c’est de continuer un peu comme cette nuit. Chacun pourrait imaginer un scénario ! Qu’en penses-tu ?
— Mmmoui.
— Pierre en a déjà un en tête. Mais on verra plus tard. Prends ton temps. La journée ...